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ENERGIE

Une hydrolienne de démonstration

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2008
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Produire de l'énergie à partir des courants marins. C'est de cette idée qu'est née Sabella, première turbine sous-marine mise au point par Hydrohélix Énergies, à Quimper. Cette hydrolienne a été immergée le 31 mars dans l'embouchure de l'Odet, dans le Finistère. Du nom d'un ver marin, Sabella est posée à une profondeur de 19 m aux plus grandes basses mers. Le courant à cet endroit peut atteindre une vitesse de 4 noeuds. Son rotor de 3 m de diamètre pourrait développer une puissance de 10 à 40 kW. Mais ce prototype, construit par DCNS Brest et Enag Quimper, n'a pas pour but de produire de l'énergie. « L'électricité sera dissipée sur des résistances, car la connexion au réseau est très coûteuse, en temps et en argent », explique Hervé Majastre, l'un des fondateurs d'Hydrohélix. L'objectif de ce test, d'une durée de six mois, est de vérifier que l'hydrolienne ne perturbe pas l'environnement marin, en particulier les poissons. Sabella D03, qui fédère trois autres entreprises, est un prototype de validation financé par le conseil régional de Bretagne, le conseil général du Finistère, Brest Métropole océane, Quimper Communauté et l'Ademe. Les futures machines industrielles seront trois fois plus grandes : rotor de 10 à 15 m de diamètre pour une puissance de 200 à 1 000 kW. La construction d'une première série industrielle est prévue pour 2009, avec une implantation en 2010. Cinq sites principaux en Manche sont envisagés. Le projet global Marénergie a pour objectif l'immersion d'une unité de cinq hydroliennes en 2011 pour une puissance de 1 MW. Labellisé depuis 2004 par le pôle Mer Bretagne, il nécessite un financement de 5 millions d'euros. À l'occasion du baptême de Sabella, le président de la Région Bretagne a annoncé le lancement cette année d'un schéma régional des énergies marines, ainsi que la candidature de la région pour l'accueil d'un centre de recherche et d'essais d'envergure nationale. La puissance maximale pouvant être développée en France est de 10 000 MW, soit 5 % de la production française d'électricité.


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