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ENERGIE

Pilotage : quel outil choisir ?

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2008
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Un responsable QSE cherche à se simplifier la vie. Pour piloter son système de management environnemental, il lui faut un outil efficace. Grâce à l'informatique, les outils d'analyse environnementale deviennent des moyens de suivi du plan d'action. Au-delà d'une meilleure implication du personnel, l'informatisation autorise des relances ou des synthèses personnalisées. « Sans outil, il est difficile de suivre ce qui change dans l'entreprise ou l'avancée des plans d'action », prévient Thierry Beaujon, de TDC Environnement. D'autres modules, de type gestion des données de capteurs proposés par exemple par Aloatec, lancent des alertes en cas de dépassement de seuils ou de dérive, gèrent le planning des contrôles, mais aussi les plaintes. « On fait du reporting en temps réel pour comprendre les événements et faire un lien entre les mesures et les plaintes, et y remédier plus facilement », explique Philippe Bourrier, chez Aloatec. Ce caractère intégré semble faire recette. « Dans un système intégré, les liens entre la sécurité, l'environnement, le social et la production sont plus clairs parce que l'activité décrite est la même », souligne-t-on chez TDC Environnement. -es modules thématiques ont également le vent en poupe, à l'image des outils de gestion des déchets ou de l'eau de Tennaxia. D'autres sont en préparation sur l'air, les gaz à effet de serre ou encore l'énergie. Dans ce dernier domaine, le diagnostic énergie (norme Afnor) est un bon outil de conduite des projets. Nombreux sont les bureaux d'études qui proposent des services identifiant les pistes d'amélioration d'un process : fuites, optimisation des puissances, zonage, changement de sources énergétiques, etc. Mais, comme tout diagnostic, leur efficacité tient à la capacité à en valoriser les résultats. Chez Ideal Energy, qui établit des profils de consommation d'énergie grâce à des systèmes de télérelevage (compteurs, lecteurs optiques), on insiste sur ce point en fournissant les données sous formes de tableaux et de reporting facilement exploitables. Ces diagnostics peuvent être complétés par des outils de pilotage à distance et de programmation. Un marché florissant, notamment en gestion des bâtiments. De gros besoins Mais c'est sans doute les modules de veille réglementaire ou de gestion de la conformité qui constituent le plus gros besoin. Pas moins de 3 000 entreprises sont ainsi adhérentes du service gratuit de Recy-net, qui leur transmet les nouveaux textes par thèmes, avec commentaires. La Fédération de la plasturgie a, elle, conçu une base de données simple pour décortiquer les textes concernant ses adhérents. « L'informatique est essentielle pour diffuser la bonne information aux bonnes personnes et les systèmes doivent être ouverts pour recevoir les services d'experts extérieurs », conseille-t-on chez Tennaxia et Convis. -'obligation d'amélioration continue amène aussi les entreprises à élargir leur réflexion à l'écoconception, aux achats verts, voire à l'écologie industrielle. « Pour l'écoconception, l'informatique va de soi, car on touche à un univers déjà habitué à ce type d'outils », souligne Marc Mougenot, à la Fédération de la plasturgie. La sensibilisation aux bilans carbone, la réglementation (Reach ou ROHS) et les étiquetages commerciaux incitent en plus à s'intéresser aux critères environnementaux des produits. Une base de données d'écoconception « orientée Reach » est ainsi en construction à la Fédération de la plasturgie. Il existe aussi un large panel d'outils d'analyse de cycle de vie (ACV), mais ceux-ci ne sont pas toujours adaptés, notamment aux PME. « L'ACV a une logique d'état des lieux, de bilan, et moins de construction », explique un expert. Ce qui justifie l'arrivée d'outils simplifiés, tel que le Bilan produit de l'Ademe, en ligne sur Internet (lire EM n° 1662 p. 68). Le Cetim propose aussi sur cédérom la méthode Maieco. « L'idée est de ne pas couper les cheveux en quatre. On est moins quantitatif qu'une ACV, mais on se pose les mêmes questions », explique Lionel Meleton, en charge du projet. Il existe aussi des outils plus ciblés : le tout récent guide d'écoconception des emballages de la Fédération des spiritueux (FFS) ou encore l'offre de CAO emballages d'Eco Activ Software (lire EM n° 1662 p. 27). TDC Environnement propose de recourir à des progiciels d'analyse fonctionnelle, qui raisonnent en termes de services et de fonctions du produit (dont l'environnement) avant de penser solutions techniques. Un choix partagé par la CCI de Saint-Étienne, avec son outil en ligne d'autodiagnostic gratuit. Autre thème fort, les achats. Pour les fournitures classiques, les référentiels existants sont en train de gagner en notoriété grâce, notamment, à l'élan donné par les achats publics responsables. Achat Concept Eco (ACE) est l'une de ces bases de données. On y retrouve 2 500 produits écologiquement et socialement responsables. Mais cela demeure insuffisant. Partant de ce constat, Bruno Frel, gérant d'ACE, a développé des outils nouveaux, dont des questionnaires environnementaux et sociaux très ciblés que l'acheteur peut soumettre à ses fournisseurs. « Je pars du principe qu'il est toujours très positif de poser des questions car cela provoque les changements de fond », souligne-t-il. -'écologie industrielle pointe son nez -es acheteurs semblent également plus sensibles à la politique globale de leurs fournisseurs et non plus seulement à leurs produits. « L'enjeu est la prévention des risques : risques d'image, mais aussi risques économiques », explique Pierre-François Thaler, directeur d'EcoVadis, qui propose une solution d'évaluation des fournisseurs. Elle n'est pas la seule. ACE, Convis et Enablon installent sur les sites Internet des entreprises des modules dans lesquels les fournisseurs se font référencer sur la base de questionnaires. « C'est un moyen de les stimuler », souligne le directeur de Convis. EcoVadis propose, lui, un service qui s'appuie sur une application Web, mais surtout sur une analyse mutualisée. Les directions des achats ont ainsi accès au tableau de bord des fournisseurs ; en revanche, la notation (sur 23 critères) relève d'une enquête approfondie auprès des fournisseurs et de sources indépendantes (ONG, sources judiciaires, données RSE), avec un questionnaire adapté à chaque famille d'achat (150), à la taille du fournisseur, ainsi qu'à son pays d'origine. Troisième axe en émergence, l'écologie industrielle. L'idée est d'inciter à utiliser le flux sortant de l'un comme flux entrant chez l'autre. « C'est une piste d'amélioration environnementale, mais aussi un enjeu économique et social car cela consolide les activités et stabilise les emplois », souligne Dimitri Coulon, en charge de ce sujet à l'association Orée. Une fois ce principe acquis, reste à le mettre en oeuvre. Chez Recy-net, un module de formation est tout prêt. « Jusqu'ici, on a fonctionné de manière empirique pour organiser les échanges. Il est nécessaire de passer à la vitesse supérieure », confirme Dimitri Coulon. Le premier pas a été la sortie en avril du Guide de mise en oeuvre d'une démarche d'écologie industrielle dans les parcs d'activités. Mais pour Orée, ce n'est qu'une première trame méthodologique. L'objectif est plus lointain, il s'appelle Comethe. Ce projet de « Conception d'outils méthodologiques et d'évaluation » vient d'être lancé sous l'égide de l'Agence nationale de la recherche. S'appuyant sur sept sites pilotes, il doit aboutir à des outils opérationnels. Les partenaires ne partent bien sûr pas de rien. En particulier, Presteo, du cabinet Systèmes durables, permet de dresser un diagnostic du potentiel de synergies entre les acteurs d'un même territoire. Son point fort est une nomenclature précise autour de laquelle tous parlent le même langage pour décrire leurs flux sur une plate-forme Internet. Ce qu'il faut maintenant, c'est enrichir Presteo de modules d'évaluation. « Il est essentiel d'évaluer et d'argumenter sur le gain environnemental, mais aussi sur l'impact économique, la faisabilité technique, réglementaire et même sociale d'un projet d'écologie industrielle », souligne Dimitri Coulon. Car, à terme, ce principe s'invitera dans les systèmes de management environnemental.


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