Pas plus grosse qu'un lave-linge et gainée de bois, la nouvelle pompe à chaleur d'Arfak a de quoi se remarquer par son esthétisme. Mais c'est en fait son COP (coefficient de performance, c'est-à-dire le kilowatt rendu par kilowatt dépensé) qui la distingue sur le marché. La gamme Gaia GT (en mode eau-eau) met l'accent sur l'optimisation du condenseur qui libère la chaleur du fluide caloporteur : sa surface a été doublée et un échangeur a été ajouté pour augmenter l'efficacité des transferts. Résultat, la température du fluide obtenue lui confère une plus grande capacité à récupérer des calories et le taux de compression s'en trouve réduit. Cette optimisation favorise la fonction chauffage, qui est donc privilégiée. « La double fonction chauffage-climatisation oblige à certaines concessions réduisant le COP », souligne-t-on chez Arfak.
Le résultat se chiffre par un saut de 20 % d'efficacité énergétique. « Comme ses voisins, la France ira sans doute vers un COP minimum assez élevé pour attribuer des crédits d'impôt, et uniquement pour les installations de chauffage », prédit Arnaud Roussac, le directeur d'Arfak. Le COP de la Gaia GT atteint 4,56 dans sa version la plus puissante (18 kW), avec un calcul réalisé pour un fluide entrant à 0 °C (norme européenne Iso 14511, NF Pac), ce qui équivaudrait à un COP supérieur à 6 avec la norme française de calcul habituelle, qui se réfère à un fluide entrant à 7 °C. On notera que cette nouvelle gamme (de 8 à 18 kW) est aussi très compacte (en dépit de la surface du condenseur) et très silencieuse. Les éléments du système sont soudés pour ne pas vibrer et mis en suspension dans un boîtier isolé. Arfak réfléchit maintenant à une pompe à chaleur à haute performance, mais de très faible puissance, pour les habitations de très haute qualité énergétique voire passives (2 à 3 kW), et à une pompe aérothermique de très grosse puissance et à très haute efficacité énergétique.
Mais en matière de pompes à chaleur, l'efficacité énergétique passe aussi par une gestion des installations au plus près des besoins. Arfak associe pour cela un système de gestion centralisé qui module l'appel d'énergie de la pompe en fonction des autres ressources disponibles, dont le solaire thermique. « On espère gagner deux mois de chauffage sur l'année, aux périodes intermédiaires », souligne Arnaud Roussac. Autre solution, proposée par Ciat : recourir à des compresseurs de puissance variable. Répandu dans la climatisation (air-air), son modèle Inverter équipe maintenant une nouvelle pompe à chaleur air-eau dotée d'une puissance importante (40 kW) et destinée au très grand résidentiel ou au petit tertiaire (400 m²).
La puissance du compresseur varie de 30 à 100 % en fonction des besoins réels, ce qui évite les arrêts et surtout des démarrages trop fréquents, source de consommation excessive. Autre atout de l'Aquaciat Grand Inverter : le ventilateur fonctionne aussi à vitesse variable, ce qui réduit le bruit (43 dBA à 10 mètres). Autre point, cette technique évite le recours à un ballon d'eau tampon, ce qui se traduit par un gain de place. Globalement, sur l'année, cette technologie conduit à une économie de 30 % d'électricité. « C'est pour cela qu'il faudrait parler en COP saisonnier, comme c'est le cas dans le froid. Le COP instantané de 3,2 (à 7 °C en entrée) n'est plus significatif », soutient Laurent Damiron, responsable produit.