Christian Jany
Président régional Midi-Pyrénées de l'Union des maisons françaises
Aveyronnais (12) Mieux isolée, la maison de 2020 sera plus confortable
car la température y sera plus homogène.
Elle apportera en outre un meilleur confort visuel et spatial.
J'ai fait construire la mienne il y a vingt ans par la société que je dirigeais. En avance sur son temps, elle était labellisée économie d'énergie, malgré ses menuiseries en aluminium sans rupteur de pont thermique ! Dès que j'aurais un peu de temps, je compte bien l'isoler et y installer des panneaux solaires. La construction d'une maison plus moderne me tenterait, mais j'ai peur de ne pas retrouver la vue imprenable sur le piton ruthénois.
Catherine Bonduau
Coordonnatrice nationale du collectif Effinergie
Héraultaise (34)
À titre personnel,
je considère
que la construction semi-industrielle
a un bel avenir. C'est d'ailleurs une maison de ce type, en bois et pierres régionales, que je fais actuellement construire à Castries, près de Montpellier. Elle sera bien sûr économe en énergie et chauffée au bois. La maison que je loue actuellement est proche des transports en commun, mais il y fait tout le temps froid l'hiver, tandis que certaines pièces sont en surchauffe l'été. C'est infernal !
Jacques Beslin
Directeur général délégué
d'Afnor Certification
Yvelinois (78) Dans le logement collectif, copropriétaires et locataires vont davantage prendre conscience de leurs impacts sur l'environnement et les gérer ensemble.
Je ne pense cependant pas que cela puisse aller jusqu'à
la mutualisation
des machines
à laver comme
en Amérique du Nord. J'habite moi-même un immeuble collectif à Versailles. Son principal point faible : sa mauvaise isolation. Mais j'ai le projet d'acheter une maison dans les dix-huit mois qui viennent. Je la choisirais proche des transports en commun pour n'avoir plus qu'une voiture pour la famille et y mettrais en oeuvre les dernières techniques en matière d'isolation, d'énergies renouvelables ou de récupération des eaux de pluie.
Olivier Piron
Vice-président de l'Association HQE
Alto-Séquanais (92)
Demain, les gens préféreront, à mon avis, intégrer des systèmes de production d'énergie à leur logement, plutôt que de vivre dans des thermos aux ouvertures réduites. Crise alimentaire oblige, je pense que le nombre de potagers va augmenter, comme en Finlande où la démarche HQE les impose. J'habite pour ma part à Sceaux dans un immeuble des années 1960 très bien conçu, proche du RER, mais mauvais sur
le plan énergétique et acoustique.
Je n'ai cependant pas l'intention de quitter ce cadre de vie très agréable.
Christophe Bonnavent
Directeur général de Cequami
Rhodanien (69) On ne pourra jamais aller à l'encontre du désir
des particuliers de posséder une maison individuelle. Il faudra donc libérer le foncier de façon intelligente. En 2020, la basse énergie sera la norme. J'espère qu'on n'oubliera pas alors la démarche globale de qualité environnementale. Dans mon pavillon lyonnais, j'ai l'intention de passer en
eau chaude sanitaire solaire et, quand j'en aurais la possibilité financière, de changer de mode
de chauffage. J'ai déjà refait l'isolation thermique de certaines pièces et réfléchis à isoler par l'extérieur l'étage et les combles. J'ai aussi installé des mousseurs sur les robinets, et des robinets thermostatiques pour la douche.