Ce plan s'intercale entre le vote de Grenelle 1 en première lecture à l'Assemblée nationale et celui du paquet Energie-Climat à échelle européenne. Il place clairement le solaire au centre des actions, témoin ce nouveau tarif de rachat créé pour le photovoltaïque sur bâtiment professionnel (45 c€/kWh), ou cet appel d'offres pour la construction obligatoire, d'ici à 2011, d'au moins une centrale solaire au sol dans chaque région française, pour une puissance cumulée de 300 MW. Les tarifs pour les particuliers de 30 et 55 c€/kWh sont confirmés, et les installations de moins de 3 kWc (soit environ 30 m²) exonérées de toute démarche fiscale.
Les deux autres mesures fortes sont le lancement d'un fonds chaleur renouvelable, souvent évoqué mais jamais détaillé, doté d'environ un milliard d'euros pour les trois prochaines années, et un troisième appel d'offres biomasse pour des centrales électriques développant une puissance cumulée de 250 MW. Coup d'envoi en janvier.
Côté éolien, les 25 000 MW et 8 000 mâts pour 2020 sont confirmés, de même que leur insertion dans une procédure ICPE spéciale, au grand dam des professionnels, tandis que l'offshore perd ses ZDE et gagne des structures ad hoc dans les préfectures maritimes. Les pompes à chaleur géothermales se voient afficher un objectif de 2 millions de foyers à conquérir d'ici à 2020, et les énergies marines, chouchou de Borloo, encouragées par les fonds démonstrateurs de recherche.
Seule filière laissée pour compte : l'hydraulique, dont l'Etat se contente de soutenir "un parc de nouvelles installations à haute qualité environnementale".Guillaume MaincentLe site officiel de la Semaine des énergies renouvelables, du bâtiment et de la maîtrise de l'énergie