Maisons individuelles
DE L'ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE AUX PAVILLONS CERTIFIÉS
Écoperformante, à ossature bois, préfabriquées, certifiées basse consommation... Depuis un an, l'offre en maisons individuelles écologiques, ou en tout cas présentées comme telles, explose littéralement. Leur construction est basée pour la plupart sur les principes vieux comme le monde de l'architecture bioclimatique (lire définition). Celle-ci connut son heure de gloire à la suite du choc pétrolier de 1973, puis fut remise au goût du jour à la fin des années 1990 avec la création de la démarche HQE, plus formalisée et plus globale, et, quelques années plus tard, au travers des certifications qu'elle a inspirées.
Depuis septembre 2006, les constructeurs de maisons individuelles disposent d'un référentiel spécifique et sont donc en mesure de proposer une alternative à l'autoconstruction dans le Larzac. Mais d'aucuns critiquent depuis des années le cadre trop rigide des certifications, ainsi que, plus récemment, une focalisation sur la gestion de l'énergie au détriment des autres cibles. Nouveau venu dans la course : l'association Effinergie, qui s'est définitivement imposée dans le paysage en accolant son nom au label BBC (bâtiment basse consommation) et qui prépare aujourd'hui le futur label Bepos (bâtiment à énergie positive). Alors que nos voisins anglais ou allemands envisagent d'incorporer davantage de critères liés au confort ou à la santé à leurs référentiels et que le standard suisse Minergie dispose désormais d'une mention complémentaire « santé et écologie », la France de l'écoconstruction doit se garder d'abandonner sa position généraliste et ne pas tomber dans les travers du tout-énergie.