Même en mer, les projets d'éoliennes rencontrent de fortes oppositions, en particulier quand elles se situent dans des zones de pêche (lire EM n° 1664, p. 27). Pour éviter ces conflits d'usage et élargir les zones d'implantation, les constructeurs travaillent à une nouvelle génération de matériels, édifiés sur des supports flottants. Elles seraient installées à des profondeurs supérieures à 50 m, au lieu d'une vingtaine de mètres pour les éoliennes offshore actuelles. Les deux projets bretons, Winflo et Diwet, ont été labellisés en novembre par le pôle mer Bretagne. La mise à l'eau des démonstrateurs est prévue pour 2011. Le projet Winflo est porté par la société lorientaise Nass & Wind, associée à DCNS, Saipem, Ifremer, l'Ensieta et In Vivo. Il se composera d'un flotteur semi-submersible, d'une éolienne légère et d'un dispositif d'ancrage caténaire. D'une puissance de 2 à 3 MW, il sera immergé à une profondeur de 50 à 150 m et raccordé au réseau électrique. Mise en production et commercialisation prévues pour 2013. La société néerlandaise Blue H, implantée à Rennes, porte le projet Diwet. Son prototype d'éolienne flottante, d'une puissance de 3,5 MW, sera immergé entre 70 et 150 m de profondeur, à dix milles nautiques de la côte. L'éolienne sera placée sur une plate-forme flottante maintenue sous l'eau par des contrepoids posés au sol.