Le Plan bâtiment du Grenelle prend doucement forme. Fin février, le ministre de l'Écologie a installé le comité stratégique (présidé par Philippe Pelletier) chargé du pilotage et du suivi du plan, et signé trois conventions avec les professionnels du secteur et onze banques. Les deux premiers accords devraient permettre aux bailleurs sociaux de lancer rapidement les premiers programmes de rénovation des logements les plus gourmands en énergie. Une enveloppe de 1,2 milliard d'euros (consommable jusqu'en 2010 sous forme de prêts à 1,9 % sur quinze ans distribués par la Caisse des dépôts) est en effet disponible depuis le mois dernier. Les 10 000 premières opérations bénéficieront d'un prêt majoré de 1 500 euros par logement. La troisième convention fixe les modalités de mise en oeuvre de l'écoprêt à taux zéro (créé par la loi de finance 2009), qui sera bien cumulable avec d'autres dispositifs d'aide, dont le crédit d'impôt développement durable. Il permettra aux ménages de financer des bouquets de travaux d'amélioration énergétique dans leur résidence principale. Plafonné à 30 000 euros, il pourra durer jusqu'à quinze ans et devait être proposé par les banques dès le début de ce mois. Jean-Louis Borloo espère qu'au minimum de 400 000 éco-PTZ seront contractés chaque année.