C'est l'effet "Grenelle". Le gouvernement entend abaisser de 5,6% la demande nationale en énergie entre 2006 et 2020, un chiffre bien inférieur à la hausse tendancielle attendue, de 14%. Le 3 juin, lors de la présentation de la programmation pluriannelle des investissements de production d’énergie, Jean-Louis Borloo a détaillé les différentes pistes d'action: réduire la consommation du bâti, stabiliser la demande d’électricité et de gaz (un troisième EPR serait inutile), et moderniser le parc de centrales thermiques grâce au cycle combiné et la séquestration du carbone. D'ici à 2015, "plus de la moitié des centrales à charbon seront déclassées et remplacées par des centrales à gaz moins polluantes" explique le dossier remis à la presse. La production issue du charbon dimunuera de 43 % entre 2006 et 2020, à 3,3 GW. De plus, aucune nouvelle centrale "ne pourra être autorisée sans mise en place d’une chaîne complète de captage, transport et stockage" du CO2. "Au total, les émissions de gaz à effet de serre du parc thermique centralisé devraient être réduites de près des deux tiers".
La PPI entend aussi "engager un vaste plan d'équipement en énergies décarbonées". A ce titre, le ministre table sur un développement massif des renouvelables, qui atteindraient 23% en 2020, une augmentation de 120%. Et ce tant dans la chaleur (bois, biomasse, biogaz, géothermie, pompe à chaleur, solaire thermique individuel et collectif), qui progresserait de 3 Mtep en 2012 à 10 MTep en 2020, que pour l'électricité (hydro, éolien, photovoltaïque), avec un objectif de 6,8 Mtep supplémentaires. JPBJPBSite du Meeddat