Depuis deux ans et le dernier dossier spécial formation continue d'Environnement Magazine (n° 1661 p. 55) qui précédait de quelques semaines les premières tables rondes du Grenelle de l'environnement, le paysage hexagonal de la formation professionnelle à l'environnement, dont vous pouvez suivre tous les mois l'actualité dans notre rubrique Rendez-vous Formation, n'a pas connu de révolution. Une multitude de petits organismes ou d'associations spécialisées disputent toujours le marché à d'importants instituts généralistes ou à des écoles d'ingénieurs qui étoffent leur département formation continue. La rédaction et l'équipe de notre site Envirojob.fr ont recensé cette année une centaine de structures proposant des formations courtes (d'une demi-journée à cinq jours) un peu partout en France, dans leurs locaux (stages interentreprises) et/ou dans ceux de leurs clients (intra). Parmi les nouveaux venus, remarquons l'entrée du WWF avec un catalogue qui propose, pour le moment uniquement en intra, une dizaine de stages sur des thèmes comme les achats responsables, l'empreinte écologique ou la biodiversité.
La biodiversité, une thématique qui fait très timidement son entrée dans ce recensement, tandis que l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la construction durable s'y taillent la part du lion. Du côté des flops, on note le recul du nombre de stages consacrés au management environnemental (Iso 14001, QHSE...), hier stars des catalogues, au profit de thèmes apparus plus récemment comme l'urbanisme durable et ses écoquartiers, l'écoconception ou encore le règlement européen sur les produits chimiques Reach. Il semblerait cependant que la forte demande de ces dernières années en formations environnementales se soit tarie sous l'effet de la crise économique. « Nous remplissons un peu moins nos stages, mais résistons bien grâce à une bonne programmation et à la particularité de notre positionnement (l'environnement industriel, NDLR). Plusieurs de mes confrères ont vu leurs inscriptions chuter d'une quinzaine de pourcents », témoigne Jean-Marie Michel, responsable du Centre de formation et de documentation sur l'environnement (CFDE).
Une demande que le droit individuel à la formation (Dif) n'a pas dopée comme prévu, alors que la plupart des salariés disposent désormais d'un capital d'une centaine d'heures. « Peut-être l'heure est-elle à élargir ses compétences en se formant à des disciplines plus "opérationnelles" comme l'informatique, l'anglais ou le marketing ? » hasarde Marie-Dominique de Cayeux, directrice de l'École des métiers de l'environnement ( EME). Alors, si c'est bien dans l'environnement que vous souhaitez vous perfectionner et que vous disposez d'heures de Dif à utiliser, vous trouverez dans le tableau pages suivantes les coordonnées de 105 organismes, la liste des thématiques qu'ils abordent, le tarif moyen d'une journée de formation et les villes où se déroulent les stages interentreprises. Cette liste n'est évidemment pas exhaustive.
Votre organisme propose des formations courtes en environnement et n'y figure pas ? Vous pouvez intégrer la version en ligne de ce dossier (accessible depuis www.envirjob.fr ou www.environnement-magazine.fr) en envoyant les informations nécessaires à Valérie Courtois de notre service Web (v.courtois@victoires-editions.fr), qui assure le difficile travail de recueil et de compilation des données.