L'époque où l'information prenait un congé estival est bien révolue. Pour preuve, cet été, parlementaires, ministres, juristes, industriels, associatifs et pompiers étaient, volontairement ou non, sur le pont cet été. C'est dire que pour tous ceux qui ont réussi à s'absenter physiquement ou intellectuellement de l'Hexagone, un petit récapitulatif des événements s'impose.
La bonne nouvelle, c'est l'adoption de la loi Grenelle 1. À découvrir sous la forme d'un tableau synthétique page 22 avant de suivre au Sénat, dans les tout prochains jours, les débats de la loi Grenelle 2.
À suivre aussi de très près, la contribution climat et énergie (CCE). Michel Rocard a remis son rapport au gouvernement le 28 juillet. Si son montant (32 #euro; la tonne de CO2) et son assiette (toutes les consommations d'énergie fossile) font consensus, reste à savoir si elle sera bien décidée et quand et comment elle va s'appliquer ?
La revue politique ne serait pas complète sans signaler l'annulation du décret de 19 mars 2007 sur les OGM par le Conseil d'État qui donne au gouvernement jusqu'au 30 juin 2010 pour voter une nouvelle loi.
Mais si les institutions de la République ont bien fini par se mettre en vacances, les installations industrielles, elles, ont fait parler d'elles. Ainsi, la rupture d'un oléoduc exploité par SPSE a provoqué le déversement de près de 4 000 m3 de pétrole brut sur 2 hectares de la réserve naturelle des Coussouls de Crau, une zone Natura 2000. Et quatre sites de Total ont connu des accidents graves, de l'explosion aux fuites de pétrole lourd ou d'ammoniac. Le groupe pétrolier annonce une inspection de sécurité sur douze sites à hauts risques, dont six raffineries.
Enfin, après la mort d'un cheval et le malaise de son cavalier, le débat sur la nocivité des algues vertes qui envahissent les plages bretonnes est lancé. Réalisé à la demande de Chantal Jouanno, un rapport de l'Ineris a confirmé le danger ponctuel des gaz émis par les algues en décomposition. François Fillon, en déplacement à Saint-Michel-en-Grève, a annoncé, d'une part, que l'État prendrait en charge le nettoyage des plages à risques et, d'autre part, la mise en place d'une commission interministérielle qui va bâtir un plan d'actions dans les trois mois qui viennent.
Vous l'avez compris, les vacances sont finies ; il est temps de se remettre au travail.