Créer 10 000 emplois en cinq ans en organisant une filière spécialisée sur les écotechnologies. C'est l'ambition de l'Agence de développement économique de l'Essonne, qui entend reproduire le schéma appliqué pour les biotechnologies ainsi que l'optique et les logiciels complexes (5 000 et 7 000 emplois créés). « Nous disposons d'acteurs de la recherche et d'industriels à fort potentiel », explique Thierry Mandon, président de l'Agence pour l'économie en Essonne : le pôle climat environnement énergie du CEA à Saclay, l'association sur le photovoltaïque à couches minces entre l'école Polytechnique, le CNRS, Total et bientôt EDF, mais aussi le groupe Semardel sur la valorisation des déchets, qui exploite une usine de biogaz. « Nous avons déjà recensé 259 éco-entreprises. L'enjeu est de les mettre en réseau et d'aider à structurer la recherche. » En 2010, 400 000 euros vont être alloués au dispositif d'aide à l'équipement des laboratoires de recherche (Astre) et 1,5 million de crédits iront « probablement au pôle de compétitivité sur la ville et la mobilité durable Advancity ». La plate-forme de financement d'aide à la création et au développement des entreprises va être abondée de 500 000 euros supplémentaires, auxquels s'ajoutent 1,5 million de crédits qui financeront pépinières et hôtels d'entreprise spécialisés sur les éco-activités. « Contrairement aux deux filières déjà constituées, l'emploi dans les éco-activités est très diversifié, à l'instar du bâtiment », souligne Thierry Mandon, évoquant également les vertus rééquilibrantes des écotechnologies : « L'innovation sera portée surtout par des PME. »