Neuf mois d'études, menées en 2009 par l'agence Quercy énergies de Cahors (Lot) pour valider l'intérêt d'une filière locale de bois énergie dans le Tarn-et-Garonne, vont bientôt aboutir. D'ici à l'été, un groupement d'intérêt public (GIP) rassemblant l'ensemble de la filière va être créé. Il réunira des agriculteurs, des industriels du bois, des coopératives forestières et les collectivités locales pour lesquelles le syndicat d'énergie de Tarn-et-Garonne ( SDE82) a lancé l'étude. « En tenant compte de l'augmentation résiduelle de la consommation d'énergie, le bois pourrait couvrir 40 à 50 % des besoins du département, estimés à 150 000 tonnes-équivalent pétrole (tep). Si cela s'accompagne de travaux d'isolation et d'efficacité énergétique, le taux de couverture pourrait atteindre 80 % », explique Jean-Michel Ferry, chargé de mission à Quercy énergies. À partir d'un potentiel maximum de récupération de sous-produits du bois évalué à 45 000 tep, le Tarn-et-Garonne peut donc développer au moins deux réseaux de chaleur au bois par an. « Notre ambition consiste à faire travailler l'ensemble des acteurs dans une logique de cycle court et de dynamisation des ressources existantes », précise Jacques Gayral, directeur du SDE82. La fédération départementale des coopératives d'utilisation de matériel agricole (Cuma) a déjà acheté une déchiqueteuse d'une capacité de 50 m3/h de plaquettes. Le syndicat départemental des déchets de Tarn-et-Garonne va construire à Négrepelisse une plateforme de traitement de 3 000 tonnes de combustibles issus des déchets des scieries, de palettes et cagettes non traitées ou usagées, de rémanents de coupes forestières, etc.