Ces 360 m² de bureaux sur deux niveaux accueillent donc aujourd’hui les douze salariés permanents de ce groupement national de 150 architectes. "Avec cette opération de réhabilitation nous montrons la force de notre réseau et constituons une vitrine de notre savoir-faire", explique le président Jean-Pierre Bosquet.
Le groupement a donc constitué une Société civile immobilière (SCI) coopérative pour acheter les locaux et y mener autour de 500 000 euros HT de travaux. Ce sont bien sûr des Architecteurs, Michel Debizet et Jacques Paul (JPA Architecteurs), qui ont pris en main le projet.
Pour cette opération, les architectes n’ont pas suivi de démarche HQE formalisée, ni sollicité certification ou label réglementaire, mais ont en revanche mené, notamment grâce au soutien de leurs partenaires industriels, un véritable travail d’orfèvre.
La sur-isolation, réalisée par l’intérieur pour épargner les façades haussmanniennes, en est un bel exemple : PSE coupé au fil chaud pour minimiser les ponts thermiques au mur, polyuréthane au sol, nouvelle laine de verre Knauf (Ecose Technology) dans les plafonds et rampants de couverture ou encore réalisation de costières isolées pour la fixation de Velux triples vitrages à argon. « Nous avons choisi d’isoler les embrasements de fenêtres avec des Vip, un produit Allemand sous-vide composé de silice moulue au niveau manométrique. C’est la première fois qu’il est mis œuvre en France où il ne sera commercialisé que dans deux ans. Pour éviter de climatiser la salle de réunion, nous y avons posé des plaques à changement de phases fournies par Knauf », détaille l’ingénieur et architecte Suisse Dusan Novakov.
Également fabriquées Outre-rhin, les fenêtres triple-vitrages ne limiteront pas l’apport de lumière naturelle grâce à une feuille de verre blanc incorporée et à l’application d’aérogel sur leur partie haute. Coté chauffage, l’innovation fut également au rendez-vous pour remplacer la chaudière au fuel de 90 kW avec la mise au point d’une pompe à chaleur récupérant notamment les calories dissipées par la VMC double-flux et d’un puits… parisien. En fait, un système géothermique récupérant via un échangeur air/eau la fraîcheur d’une partie des caves de l’immeuble.
Les Architecteurs ont également travaillé sur les aspects sanitaires. « Nous avons érigé un mur végétalisé de 3,70 m alimenté par les eaux pluviales récupérées en toiture. Des plaques en zéolithe participent également à la purification de l’air intérieur », explique Michel Debizet.FT