Les Architecteurs ont dévoilé le mois dernier, quelques jours avant l'inauguration de leur nouveau siège social du XIe arrondissement de Paris rénové au facteur dix, les résultats d'Adélie*. Objectif de ce programme de recherche financé par la Fondation bâtiment énergie : identifier les clés pour réussir des opérations de rénovation au facteur 4. Des projets menés par un nouveau professionnel capable de prendre en compte toutes les données environnementales : l'améliorateur. « Après prospection auprès de 70 particuliers souhaitant rénover leurs maisons, nous avons mené, entre 2006 et 2009, 35 études qui ont débouché sur 15 chantiers dont la majorité sont achevés. Ce qui nous a très vite marqués, ce sont les fructueuses rencontres entre professionnels : architectes, ingénieurs, conducteurs de travaux, sociologues... L'idée est de métisser les approches et les regards pour faire naître ce que nous dénommons maintenant ingénierie santé-bas-carbone. L'améliorateur n'est rien sans réseau », explique Jean-Pierre Bosquet, président du groupement national de 150 architectes. Sans négliger l'écoute attentive des particuliers maîtres d'ouvrage, les Architecteurs misent, dans l'ordre, sur cinq cartes techniques : l'isolation, la ventilation, l'eau chaude sanitaire, le chauffage, et, seulement en joker, les énergies renouvelables. Coût moyen de ces travaux : 200 euros/m² ainsi que beaucoup de temps et de matière grise ! « Nous allons poursuivre nos recherches en créant avant la fin de l'année un centre de recherche et une école santé-bas-carbone (ou Adélie). Les stages seront, dans un premier temps, réservés aux architectes et dispensés dans nos locaux », précise Jean-Pierre Bosquet.