L’extension du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) aux distributeurs de carburants a fait couler beaucoup d’encre, les professionnels concernés arguant qu’il leur était difficile d’influencer leurs clients automobilistes à économiser l’énergie. A part peut être en les incitant à regonfler leurs pneus. Pour sa part, la chaîne E.Leclerc, un "obligé" en tant que distributeur de carburant, contourne le problème en s’adressant non pas à l’automobiliste, mais au consommateur au volant de son caddie. Le principe: un client qui fait réaliser des travaux dans son logement reçoit dans son magasin des cartes cadeaux baptisées "primes énergies", qui peuvent s’élever à 115 euros pour un programmateur d’intermittence sur chaudière existante, 588 euros pour l’installation d’une chaudière à condensation, 855 euros pour l’isolation d’une toiture, ou 1162,50 euros pour le traitement de 125 m2 de murs. Cette prime est versée après avoir rempli un dossier en ligne. Le consommateur pourra choisir parmi une liste de 16 travaux éligibles. Le distributeur peut ainsi récolter des éléments qui lui permettra de justifier, auprès du législateur, des économies réalisées, en fonction des objectifs qui lui ont été fixés, et obtenir les précieux certificats. Et le bénéfice est double, la somme versée retournant dans les caisses de l’entreprise. "E.Leclerc a choisi de faire de cette contrainte réglementaire une opportunité unique d’accompagner financièrement les consommateurs qui investissent pour rendre leur logement plus économe en énergie" commente le distributeur. Précision utile, ces bons d’achats ne sont pas valables pour acheter du carburant… Mais le consommateur pourra acheter un écran plat vorace en énergie.JPBLe programme de "primes énergie" de Leclerc