Hervé Gaymard, président de l'Office national des forêts, planche actuellement sur un rapport sur les forêts et les changements climatiques qu'il doit remettre avant la fin du mois. Dans un premier document rendu public fin octobre, le député préconisait déjà d'inclure les projets forestiers au marché européen du carbone. Mais ce rapport s'attachait avant tout à répondre à la demande croissante en bois pour la fourniture d'énergie comme pour la construction. Un préalable pour l'ancien ministre : rassurer les agents de l'Office en coupant court aux rumeurs de changement de statut ou de démembrement et y insuffler une « véritable logique d'entreprise publique » en le capitalisant à hauteur de 300 millions et en en confiant les rennes à un président-directeur général. Autre priorité : offrir de la visibilité aux acheteurs de bois en privilégiant les contrats d'approvisionnement et entrer au capital de certaines de ces entreprises. Pour mobiliser davantage de bois, le président propose encore de créer un fonds de 100 millions (infrastructures, plantations) et de resserrer les liens avec les propriétaires privés et les communes forestières. Hervé Gaymard veut par ailleurs faire de l'ONF un gestionnaire d'espaces naturels à part entière.