Les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont certes atteint l’an passé le niveau record de 181 milliards d'euros. Mais la tendance du marché reste globalement instable selon le dernier baromètre d’Ernst & Young, qui couvre la période de novembre 2010 à février 2011. La Chine se maintient en tête des pays les plus attractifs. Notamment dans l’éolien : la capacité de son parc installé a grimpé de 64% en 2010 pour atteindre 42 gigawatts. Toutefois, les investisseurs commenceraient à se montrer prudent, redoutant l’impact de la morosité économique mondiale sur la spectaculaire croissance chinoise.
Etats-Unis et Allemagne complètent le podium des pays les plus attractifs pour les investisseurs. Mais pour comparaison, les Etats-Unis ont installé l’an passé 5,1 gigawatts (GW) de capacités éoliennes (trois fois moins qu’en Chine). C’est moitié moins qu’en 2009. En Europe aussi, la situation est mitigée. L’Allemagne et l’Italie ont installé respectivement 7GW et 4GW de capacité photovoltaïque l'année dernière. Mais, sous contraintes budgétaires, les pays du Vieux Continent réduisent tour à tour leur soutien aux énergies renouvelables. A l’image du photovoltaïque pour la France, qui se classe septième pays le plus attractif pour les investisseurs dans le renouvelable. Selon Ernst & Young, pour que l’Union européenne atteigne ses objectifs d’incorporation en 2020, elle doit investir 35 milliards d’euros par an jusque-là. C’était la somme mobilisée en 2008. Elle aurait chuté à 27 milliards en 2009, puis 17 milliards en 2010.TB