Le premier projet de réseau intelligent en France va se concrétiser dans l'agglomération niçoise. Retenu dans le cadre du programme d'investissements d'avenir, le projet Reflexe (pour réponse de flexibilité électrique), porté par Veolia Environnement, testera pendant trois ans et demi sur une vingtaine de bâtiments tertiaires et industriels et d'installations de production photovoltaïque la validité technique et économique d'un réseau électrique intelligent. L'Ademe finance 35 % des 9 millions d'euros du projet. « Il s'agit de collecter les informations, de les gérer et de piloter à distance les consommations et les productions d'énergie en temps réel tout en préservant le confort de l'usager », explique Jean-Philippe Laurent, directeur marketing de Dalkia. Pour la filiale énergie de Veolia, c'est tout bonnement le test d'un nouveau métier. « L'agrégateur gérera les flexibilités des consommations en jouant sur les délestages et le stockage d'énergie et revendra pour le compte de ses clients la production excédentaire ou la baisse de consommation. » Un vrai pari pour Veolia et ses partenaires, Alstom pour le système informatique, Sagemcom pour l'intelligence électrique à l'intérieur du bâtiment, CEA-Ines pour le stockage de l'énergie et Supelec. Après Reflexe, sept ou huit autres projets sur les smart grids sont en cours de validation par le comité de pilotage des Investissements d'avenir.