Autour de la table, des acteurs privés comme publics. Le Conseil régional d’Aquitaine a rassemblé les professionnels des énergies renouvelables, des universitaires et autres experts du sujet. Notamment de l’Ademe et de la Caisse des dépôts. En son temps, « le nucléaire a bénéficié d’investissements nationaux », rappelle Matthias Fekl, vice-président de la Région, en charge de l’économie, de l’emploi et des entreprises. Aujourd'hui, « les énergies renouvelables doivent profiter d’une politique industrielle décentralisée », soutient-il.Crise de confianceSur fond d'accident nucléaire au Japon, la région Aquitaine veut redonner un élan à un secteur – les énergies renouvelables – en crise de confiance en France, après la succession de durcissements réglementaires (éolien en 2010, photovoltaïque en 2011). Le groupe de travail formé ce matin rassemble « plusieurs dizaines d’entreprises du renouvelable », compte Matthias Fekl. Ce groupe dispose de 2 mois pour bâtir une feuille de route. L’objectif : structurer des filières en Aquitaine. Il devra notamment identifier les aides que la Région pourra offrir aux professionnels. Par exemple, constituer un fonds d’aide à la trésorerie, à la R&D ou à l’investissement.Croissance verteAu-delà des énergies renouvelables, la Région avait déjà lancé le 4 avril un club réunissant toutes les filières locales de la « croissance verte ». L’idée étant de les réunir régulièrement pour partager les expériences et – là aussi – structurer des filières. « Il y a besoin d’une vraie politique industrielle en France. Elle fait défaut aujourd’hui. Les Régions ont leur rôle à jouer », avance Matthias Fekl. Leurs atouts ? Une proximité, selon l’élu, leur permettant de travailler en lien avec les entreprises. Mais aussi une taille suffisamment grande pour mener une politique industrielle.TBLe site du Conseil régional d'Aquitaine