La RT 2012 entre partiellement en vigueur à la fin du mois. Les bureaux, écoles, crèches et logements en zones de renouvellement urbain dont les permis de construire seront déposés à compter du 28 octobre devront consommer moins de 50 kWh/m²/an (pour les cinq usages réglementaires et avec modulation selon la zone climatique). Tous les bâtiments seront concernés en janvier 2013. Bureaux d'ingénierie, organismes de formation, bureaux de contrôle, mais aussi fédérations professionnelles, certificateurs, etc. sont sur les rangs pour accompagner les professionnels qui n'auraient pas anticipé ce grand saut. Il faut dire que l'arrêté qui définit la méthode de calcul ad hoc (Th-BCE 2012) n'a été publié que le 10 août dernier. Cette méthode est « trop complexe aux yeux de certains, pas assez précise et cohérente pour d'autres. Elle doit, à mon avis, être expliquée et être rendue plus pédagogique au fil du temps », commente un de ses principaux architectes, Christian Cardonnel, directeur de Cardonnel Ingénierie. D'autres sont moins, voire pas du tout, inquiets. « La grande majorité des permis déposés depuis le début de l'année anticipent les nouvelles normes », assure Philippe Pelletier, président du Plan bâtiment Grenelle, qui estime qu'il faudra tout de même « consacrer l'année 2012 à informer et mettre les professionnels à niveau ». Le temps où les maîtres d'ouvrage se pressaient pour déposer leurs permis avant la date fatidique du changement de réglementation semble cependant loin. « La situation n'est pas la même qu'au passage à la RT 2005, confirme Harold Hugonenc, responsable solutions constructives chez Isover. On sent une vraie ouverture d'esprit des concepteurs pour trouver la bonne solution technique. Et pas uniquement dans les grandes entreprises. On constate aussi un glissement de la demande vers nos produits les plus performants. »