Le constat est sans concession : « Il n’est pas certain que la France soit en avance dans le smart grid », a lancé le 17 février Jean-Luc Beylat, président d’Alcatel-Lucent Bell Labs France et du pôle Systematic. « Les acteurs français sont connus, mais la France n’est pas visible, confirme Axel Strang, chargé de mission à la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC). Elle n’est pas en retard, mais il ne faut pas louper le coche. » Le pôle Systematic apporte désormais sa pierre à l’édifice, en partenariat avec les pôles de compétitivité spécialisés dans l’énergie.
Le nouveau groupe thématique de Systematic sera présidé par Laurent Schmitt, vice-président Smart Grid Solutions d’Alstom. Son objectif sera d'innover dans les systèmes d’information « à travers le prisme de l’énergie et des réseaux intelligents, décrit Laurent Schmitt. Mais dans une logique multiénergie, il va falloir gérer l’électricité, la chaleur et le gaz de façon intégrée », précise-t-il. Parmi les priorités technologiques : le traitement massif de données, la simulation, l’aide à la décision, l’intelligence embarquée, les logiciels et systèmes complexes…Concrètement, la feuille de route doit être affinée. Mais ses objectifs sont identifiés. D’une part, lever les verrous numériques au déploiement des sources d’énergie décentralisées et à l’interaction avec les consommateurs, tout en maintenant la stabilité du système énergétique global. D’autre part, favoriser le rapprochement de deux secteurs – l’énergie et les technologies de l’information – qui jusqu’à présent avaient tendance à s’ignorer.TBLe pôle Systematic