Les lauréats de l'appel d'offres français sur l'éolien en mer ont été désignés. Une puissance maximale de 3 000 MW était envisagée. Seuls les deux tiers ont été attribués : à Saint-Brieuc (500 MW), Fécamp (498 MW), Saint-Nazaire (480 MW) et Courseulles-sur-Mer (450 MW). Le consortium Ailes marines d'Iberdrola et d'Eole-Res remporte le projet de Saint-Brieuc, avec une éolienne d'Areva. Celui d'EDF Énergies nouvelles et de Dong, nommé Éolien maritime France, rafle les trois autres lots. Il s'équipera, lui, de la toute nouvelle éolienne d'Alstom. Les offres ont été notées selon trois critères : le projet industriel et social, le prix d'achat de l'électricité, le respect de la mer et de ses usages. Le consortium d'EDF a obtenu les meilleures notes. Mais « nous voulions une filière assise sur deux jambes. Nous avons donc pris la décision de repêcher le deuxième projet. Il fallait qu'il soit le moins coûteux », justifie Éric Besson, ministre de l'Énergie au moment de l'attribution des lots. C'est à Saint-Brieuc, avec Iberdrola, que l'impact sur le prix - non dévoilé - de l'électricité aurait été le plus faible. Ce choix justifie aussi la construction d'une usine par Areva. Une cinquième zone était en lice, au Tréport, mais « n'a pas fait l'objet d'une concurrence suffisante », a souligné Éric Besson. Un consortium mené par GDF Suez y était l'unique candidat. Il aurait proposé un prix de l'électricité trop élevé. GDF Suez repart donc les mains vides. Un deuxième appel d'offres pourrait être lancé au second semestre. La zone du Tréport pourrait être remise en jeu, accompagnée d'une autre au large de Noirmoutier.