La société bordelaise Hydro-tube va mettre à l'eau dans l'estuaire de la Gironde un prototype d'hydrolienne fluviale d'une capacité de 40 à 60 kW instantanés. Sa machine fait partie de celles qui seront testées à proximité du pont de pierre, à Bordeaux (33), dans le cadre du projet Seeneoh (site expérimental estuarien national pour l'essai et l'optimisation d'hydrolienne) porté par le bureau d'études local Énergie de la Lune. En tant qu'exploitant scientifique, il établira le suivi d'impact, de performance énergétique et de comportement des machines pour le compte d'industriels développant des technologies d'hydroliennes. Le câblage, le poste de livraison-conversion, les deux plateformes de fixation des machines, l'instrumentation et le bateau de service mobilisent un budget de 2 millions d'euros soutenu par les fonds publics au titre des Instituts d'excellence pour des énergies décarbonées, avec le soutien des collectivités locales et d'entreprises privées telles ERDF, Veolia ou Valorem… « Il manque un lien entre les laboratoires de recherche et la commercia lisation, notamment des sites d'essais pour tester chacune des cinq énergies marines. Si Paimpol, en Bretagne, est retenu pour tester les hydro liennes océaniques, Bordeaux l'est pour les hydroliennes flu viales ou estuariennes. Plus petites, elles font 5 mètres de diamètre et jusqu'à 100 kW », expose Marc Lafosse. Le site d'essais proposera ses ser vices jusqu'en décembre 2019. À cette date, il sera reconduit, démantelé ou vendu à un industriel pour exploitation commerciale.