Pilote Dans le cadre du projet européen EU-Pearls, Sur le marché des organismes de recherche et partenaires industriels transformateurs de caoutchouc travaillent à améliorer la culture de plantes productrices de latex en Europe, optimiser les rendements et la qualité du caoutchouc produit, et dé ve-lopper des méthodes d'extraction. De quoi établir une filière industrielle européenne complémentaire à celle de l'hévéa.
Adapté au climat méditerranéen chaud, le guayule contient des particules de latex dans les cel lules fermées de ses tiges et racines, qu'il est nécessaire de broyer. Le composé se mélange alors à des résines et à d'autres molécules, et forme des agglomérats complexes qu'il faut dissocier. Testé en laboratoire puis à l'échelle pilote, la méthode sur laquelle travaille le Centre international en recherche agronomique pour le développement ( Cirad) de Montpellier est « un fractionnement en phase aqueuse, n'utilisant pas de solvant or ga-nique, ne produisant pas d'effluents gazeux ou liquides, et permettant de valoriser la totalité de la biomasse collectée, explique le chercheur Daniel Pioch. Le latex extrait est ensuite transformé en caoutchouc par coagulation ». Le procédé permet de développer de nombreux bioproduits dé rivés, et les résidus de tige après extraction génèrent par fermentation de l'éthanol valorisable en biocarburant. Pour Serge Palu, du Cirad : « Si notre objectif de diminuer les coûts de fabrication du caoutchouc de guayule est atteint, on peut envisager le démarrage d'une industrie du caoutchouc naturel en Europe d'ici à 2020 ».