Avec le réchauffement climatique, l’effet d’îlot de chaleur urbain pourrait augmenter, localement, les canicules. Selon le projet Epicea (Etude pluridisciplinaire des impacts du changement climatique à l’échelle de l’agglomération parisienne), la différence de température entre Paris et les zones rurales environnantes a pu atteindre jusqu’à 8 °C lors des nuits caniculaires de l’été 2003. Les causes sont désormais bien connues : la géométrie des villes, l’imperméabilisation des surfaces et la réduction du couvert végétal. Mené par Météo France et le CSTB, présenté à l’occasion des Journées parisiennes de l’énergie et du climat le 25 octobre 2012, le projet Epicea a dressé une cartographie des îlots de chaleur au sein de la capitale. Ainsi, certains quartiers sont plus chauds que d’autres. Et sous l’effet du vent, le panache de chaleur peut se déplacer dans les arrondissements périphériques et les communes proches, atteignant jusqu’à 2 °C.
Le projet a étudié différents moyens de réduire la température localement. Trois scénarios ont été étudiés. Tout d’abord, équiper les toits et les façades de revêtements réfléchissants et émissif pourrait permettre de réduire la température de 1 °C, et jusqu’à 3°C à certains moments. Ensuite, le verdissement de la ville (sur 862 hectares), avec un arrosage suffisant, permettrait d’atteindre une baisse de 3 à 5 °C. Et enfin, l’humidification des chaussées, par le réseau d’eau non potable de la ville, serait quant à lui assez faible, avec une baisse des températures de 0,5 °C. Combinés, ces trois scénarios se traduiraient par une baisse de 1 à 2 °C en moyenne, et jusqu’à 6 °C au maximum en fin de matinée ou en fin d’après midi.ACVers le site du projet Epicea