Aux termes de l’accord, Areva et STX pourront proposer à leurs clients électriciens une offre combinant éoliennes et fondations. En ligne de mire, les nouveaux partenaires lorgnent sur les 40000 MW d’éolien offshore projetés en Europe à l’horizon 2020. Surtout, ils cherchent à se renforcer sur un marché aussi alléchant que concurrentiel.Pour STX France, l’éolien offshore représente une bouffée d’oxygène. Le constructeur basé à Saint-Nazaire et à Lorient pâtit d’une baisse de commandes dans le naval, son marché historique. « La filière des énergies marines est une bénédiction, raconte Joël Batteux, maire de Saint-Nazaire. Le naval est une production cyclique. La commande ou non d’un bateau, c’est une année de travail que l’on prend ou que l’on perd. » Les énergies marines peuvent compenser en partie ces baisses de charge. Au-delà de Saint-Nazaire, l’enjeu est devenu prioritaire pour la Région Pays de la Loire. « Nous avons été en retard sur les énergies marines. Mais quand nous nous lançons, nous essayons d’aller vite », exhorte Christophe Clergeau, 1er vice-président de la Région. Les Pays de la Loire s’activent pour bâtir une filière complète : formation, recherches fondamentale et technologique, centres d’essais, donneurs d’ordre, sous-traitants…Pour Areva, ce partenariat est tout aussi stratégique. Le fabricant français est engagé dans une course contre la montre avec son compatriote Alstom. Areva possède certes une longueur d’avance, puisque sa technologie d’éolienne offshore a déjà fait ses preuves. Mais Alstom a raflé 3 des 4 champs attribués lors du dernier appel d’offres français (contre 1 pour Areva). Dans la foulée, Alstom va lancer en janvier 2013 la construction de sa première usine de turbines à Saint-Nazaire. Puis installer sa première éolienne en mer en février. De bonnes raisons pour Areva de consolider ses partenariats.TB