« Nous avons l’intention de faire de l’Europe le continent de la transition énergétique », a déclaré Delphine Batho, ministre française de l’Ecologie. Le ministre allemand Peter Altmaier a surenchéri : « Nous allons intensifier notre coopération, notamment organiser un échange d’informations très étroit entre nos ministères ». Concrètement, il existe déjà depuis 2011 un Bureau de coordination des énergies renouvelables. La déclaration signée par les deux ministres prévoit de le transformer en « office franco-allemand des énergies renouvelables ». Ses moyens seraient accrus.
Mais les modalités de l’opération ne sont pas encore connues. Tout juste est-il précisé que l’office disposerait d’antennes dans les deux ministères, qu’un comité de pilotage en définirait les orientations stratégiques, et que chacun des deux gouvernements y disposeraient d’un représentant. « Cette déclaration est un signal de départ », a précisé Peter Almaier, citant Airbus et Ariane en exemples à suivre.Pour l’instant, l’ambition est d’approfondir « toutes les formes de coopération », notamment sur « la planification territoriale, les impacts environnementaux, les coûts et les systèmes de soutien, l’emploi et la formation ». Lors de son audition, le ministre allemand a cité le cas du photovoltaïque. Comme en France, la filière allemande est frappée de plein fouet par la concurrence asiatique. « Le secteur est surtout composé de PME. Je leur conseille de mieux coopérer », a-t-il illustré, évoquant l’idée d’un consortium. Peter Almaier a par ailleurs proposé de partager les informations et projets dans le stockage d’électricité, par exemple sur les procédés de conversion en gaz.TBLisez la déclaration franco-allemande sur les énergies renouvelables