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ENERGIE

Les gazoducs se préparent au biométhane

LA RÉDACTION, LE 1er JUIN 2013
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Jusqu'au 27 février dernier, les producteurs de biogaz désireux de valoriser leur énergie devaient faire un choix. Soit ils contractualisaient avec EDF pour en faire de l'électricité et la lui vendre en l'injectant dans le réseau, soit ils en faisaient de la chaleur (éventuellement en cogénération), soit ils l'épuraient pour en faire du bio-GNV (pour alimenter une flotte locale de véhicules), soit ils l'injectaient en gazoduc, sous réserve que ce biogaz ne provienne pas de boues d'épuration. Le décret du 27 février supprime cette exclusivité : les producteurs peuvent désormais opérer plusieurs valorisations en faisant jouer les différentes obligations d'achat à tarif garanti. Au passage, il règle le cas du syndicat des déchets ménagers de Moselle-Est, dont l'usine de Morsbach revendiquait de pouvoir faire « quatre en un » : électricité, chaleur, biométhane et bio-GNV. Les valorisations sous forme de chaleur et de carburant continuent à relever d'un contrat de gré à gré (entre le producteur et un ou plusieurs acheteurs locaux). Les valorisations en électricité et en biométhane, elles, relèvent de l'obligation d'achat à tarif garanti. Les producteurs pratiquant déjà une valorisation électrique devront refaire leurs calculs : s'ils souhaitent en plus injecter en gazoduc, leur tarif de base du kilowattheure électrique sera abaissé, et vice-versa. Théoriquement, la somme des deux procurera des recettes supérieures, mais attention, « dans certains cas, il sera plus lucratif de torcher le surplus de biogaz prévu pour une injection, afin de garder un tarif électrique maximal. De même, certains gazoducs à faible débit d'étiage ne tolèrent pas d'injection en grandes quantités l'été. Saurez-vous alors vendre l'électricité et la chaleur obtenues à la place ? », interroge Elen Devauchelle, chez Solagro. Réclamé depuis longtemps par les porteurs de projets dépourvus d'acheteurs de chaleur ou de carburant alentour, le décret sur la double valorisation crée un appel d'air pour le biométhane. Au point que les exploitants de gazoducs, comme GRTgaz pour le segment transport ou GRDF pour le segment distribution, revoient leurs projections. À la faveur du boom des prix du gaz fossile en Europe, « l'objectif de 10 à 20 % de biogaz injecté en gazoduc en 2030 devient économiquement crédible », soutient Jean Lemaistre, chez GRDF, qui instruit « 200 à 300 » projets d'injection. GRTgaz, lui, revendique plus de 100 projets de biométhane sur son linéaire. « Les premières injections sont attendues en 2014. En 2020, nous nous attendons à transporter 3 à 9 TWh de biométhane », expose Patrick Pelle, directeur des affaires publiques et du développement durable. Mais ce ne sera qu'une première étape : « Les projections de l'Ademe établissent à 17 % la proportion de gaz renouvelable à accueillir dans le réseau à l'horizon 2030, et à 36 % à l'horizon 2050 », poursuit Patrick Pelle. Ces chiffres comprennent les volumes d'hydrogène qui seront issus de l'eau électrolysée avec de l'électricité renouvelable excédentaire. Ils comprennent aussi le gaz de synthèse qui sera obtenu en faisant réagir cet hydrogène avec du CO2, au titre de la méthanation. Pour aider les porteurs de projets, GRTgaz a mis au point Réso'Vert, une carte interactive qui identifie les endroits les plus pertinents pour implanter une station d'injection de biométhane. L'outil localise la canalisation de transport la plus proche, en calcule l'éloignement et détermine le potentiel injectable. Un outil qui peut intéresser les coopératives agricoles, puisque les tuyaux de gaz traversent les campagnes avant d'arriver en ville. Le ministre de l'Agriculture s'est uni à la ministre de l'Écologie pour encourager la valorisation des effluents d'élevage sous forme énergétique plutôt que sous forme biologique, afin de limiter la concentration d'azote dans les milieux aquatiques. Présenté fin mars dans le cadre du Débat national sur la transition énergétique, leur Plan énergie méthanisation autonomie azote vise ainsi 1 000 méthaniseurs à la ferme pour 2020, contre 90 fin 2012, avec prêts garantis par la Banque publique d'investissement.


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