Pour la télérelève, la ville de Metz joue la carte du pragmatisme. À l'origine, Veolia lui propose d'équiper son réseau d'eau potable, que la société gère en délégation de service public. Fin 2012, s'est ainsi achevé l'installation de 32 000 compteurs d'eau. Via des relais équipant les lampadaires, les relevés sont transmis par radio à Veolia. Un dispositif proposé par m2ocity, sa filiale commune avec Orange. « Nous avons demandé à l'utiliser aussi pour transmettre des informations sur les consommations d'énergie », retrace Didier Duc, directeur du pôle énergie de la ville. Huit des vingt-trois gymnases messins ont alors été équipés de compteurs multifluides (gaz, électricité, chaleur). Leurs relevés suivent le même chemin que ceux sur l'eau.
« L'an passé, ces gymnases ont été rénovés, notamment isolés. Pour signer un contrat de performance énergétique, il nous fallait pouvoir comparer les consommations avant et après, justifie l'adjoint au maire René Darbois. Nous visons une baisse de 50 %. » Une démarche similaire doit être engagée prochainement sur quatre piscines, avec un objectif de 30 % d'économies. Pour autant, l'initiative ne devrait pas être généralisée. Les concessionnaires des réseaux d'énergie (GRDF pour le gaz, la société d'économie mixte UEM pour l'électricité et la chaleur) privilégient, en effet, leurs propres systèmes. La mairie réfléchit tout de même à utiliser son dispositif pour suivre le remplissage des conteneurs à déchets. Voire la fréquence dans l'usage des offres de transports, comme l'autopartage.