L
e soutien au solaire photovoltaïque intégré au bâti doit être abandonné. » Dans un rapport du mois de juillet dernier, la Cour des comptes ne fait pas dans la demi-mesure. Mise en place en 2006 (arrêté du 26 juillet), cette particularité française n'a pas suffisamment dopé la fragile filière hexagonale, mais en a gonflé les coûts. Pire, elle a occasionné fraudes et défauts d'étanchéité, notamment en incitant à refaire complètement des toitures en bon état. La recommandation ne rallie évidemment pas tous les suffrages. À l'instar des producteurs d'éléments intégrés, comme Imerys qui produit des tuiles photovoltaïques…
Le Syndicat des énergies renouvelables souhaite, pour sa part, « introduire de la souplesse dans le système ». « Jusqu'à 100 kW et pour les bâtiments existants, nous proposons d'ajouter un tarif spécifique à la surimposition, mais sans toucher à la prime d'intégration. Nous demandons également la disparition du comité d'évaluation de l'intégration au bâti qui a édicté des critères techniques très contraignants et injustifiés », plaide le président Jean-Louis Bal. De son côté, le Comité de liaison énergies renouvelables (Cler) rejoint la Cour des comptes. « Le problème n'est pas l'intégration au bâti en soi, mais la quasi-interdiction de surimposer. Supprimer ce tarif engendrerait une simplification salutaire quand on connaît la complexité du système actuel », note Raphaël Claustre, son directeur. l