Brest métropole océane vient d'estampiller Facteur 4 son nouveau plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi). La collectivité veut par là marquer le coup et mieux communiquer sur son objectif de diviser par quatre ses émissions de GES d'ici à 2050. Et signaler qu'elle réalise une première en emboîtant, façon poupées russes, dans un seul et même document trois autres outils de planification : le plan de déplacements urbains, le programme local de l'habitat et le plan climat. « Avec ce dernier, il s'agit plus d'articuler que d'emboîter, car il continue en parallèle à vivre sa vie », nuance Jean-Pierre Caroff, vice-président à l'urbanisme. Cette gouvernance intégrée a nécessité un intense travail de concertation : « Une réunion par semaine pendant trois ans avec les services de la métropole concernés et ceux des huit communes qu'elle englobe », indique l'élu. Résultat, un do cument déclinant des orientations fortes en matière de déplacements et d'environnement, avec, au centre, la maîtrise du grignotage foncier. « Ces dix dernières années, 500 hectares ont été consommés, dont les deux tiers pour l'habitat. Un scénario sur vingt ans veut infléchir cette tendance. Une cellule de veille foncière est par ailleurs créée », précise Jean-Pierre Caroff. En plus de l'habituelle trame verte et bleue annexée au plan figure une « armature verte urbaine ». « Ce dispositif complémentaire met en lien espaces naturels et espaces verts publics et privés. Nous avons aussi gravé dans le marbre une méthodologie pragmatique de rétablissement des continuités écologiques qui incite les aménageurs à s'engager sur des résultats », conclut-il.