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ENERGIE

Affichage environnemental, il est urgent d'attendre

LA RÉDACTION, LE 1er MARS 2014
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L'expérimentation de l'affichage environnemental s'est achevée mi-2012 sur un succès. Sur les 168 entreprises participantes, 60 % se sont déclarées satisfaites et 73 % estiment qu'elles y ont gagné en compétitivité. Pourtant, l'enthousiasme est depuis retombé. En novembre, le gouvernement a présenté son bilan au Parlement avec un an de retard. « Nos clients étaient dans l'attente et ne faisaient plus rien par peur de choisir les mauvaises options, regrette Romain Vailleux, directeur général de Hop Cube. À l'avenir, quels que soient les choix faits, il ne faut plus de période de silence. » Côté ministère de l'Écologie, on se justifie. « Le gouvernement va continuer à améliorer l'affichage environnemental, avec la volonté d'aboutir d'ici à 2020 à un dispositif simple, utile aux consommateurs et permettant aux industriels de faire progresser l'écoconception des produits », explique Philippe Martin… Un signe encourageant pour les uns, mais désolant pour ceux qui se souviennent qu'on parlait, il y a quelques années, d'une entrée en vigueur du dispositif en 2011. La période d'expérimentation avait finalement été lancée avec une promesse de généralisation à court terme. Tout comme le rapport d'information de l'Assemblée nationale publié lui aussi en novembre (lire EM 1724), celui du gouvernement souffle le chaud et le froid. S'il vante les mérites d'une information environnementale sincère, objective et complète, il pointe les désaccords méthodologiques et juge que, compte tenu du lancement d'une grande expérimentation européenne, il est urgent d'attendre… Un discours très différent de celui de 2012 quand les pouvoirs publics considéraient que la France devait partir seule pour ouvrir la voie à ses voisins. Après un an de silence gouvernemental, les entreprises spécialisées dans l'affichage environnemental se gardent bien de juger trop sévèrement ces choix. « Des freins à court terme ont été identifiés, mais l'affichage est bien considéré comme utile, souhaitable et inéluctable, se félicite Catherine Gomy, directrice de Bio by Deloitte. On a désormais un calendrier à peu près clair, une visibilité à présenter aux entreprises même si l'échéance est lointaine. » Le rapport du gouvernement évoque en effet plusieurs dates : des réunions avec les parties prenantes fin 2013, des projets de décrets rédigés au printemps… Dans les faits, ces travaux ont pris du retard. Surtout, il n'est pas sûr que des textes voient le jour dès cette année. À moyen terme, deux options sont envisagées : un dispositif volontaire réglementé qui obligerait toutes les entreprises qui se lancent à respecter des règles communes ou une généralisation secteur par secteur. « L'essentiel n'est pas que la réglementation arrive ou pas. Les entreprises reparlent de communication environnementale et de transparence car le marché les rappelle à la raison, positive Romain Vailleux. L'affichage n'est pas un coût. C'est un investissement qui répond au besoin du client. » « Il faut susciter des expériences enthousiastes », insiste Hélène Bégon, sous-directrice Développement durable et Acteurs économiques au ministère de l'Écologie. Pour convaincre les industriels réticents que la communication environnementale n'est pas si anxiogène qu'ils peuvent le craindre, ce dernier a lancé le programme de recherche Movida sur l'accompagnement au changement vers des modes de vie et de consommation durables. Parallèlement, l'Ademe devrait continuer à enrichir la base de données de facteurs d'émission utilisés dans les calculs d'empreinte environnementale. Cette base manque notamment d'informations agricoles et agroalimentaires. La liste des référentiels méthodologiques utilisés pour chaque famille de produits devrait elle aussi s'étoffer. « Tous ceux qui ont plus de trois ans seront révisés », précise Hélène Bégon. « Par rapport à l'expérience française, le périmètre de l'étude européenne est différent, explique Catherine Gomy. Au-delà des produits de grande consommation, on s'intéresse notamment au secteur BtoB. » Côté méthodologique, elle débouchera sur ses propres référentiels en s'inspirant des travaux français, couronnant notamment deux choix : l'approche multicritère et la prise en compte de l'ensemble du cycle de vie des produits dans le processus d'évaluation (à la différence de l'étiquette énergie par EM-AP exemple). METHANISATION_EM-La restitution de1 l'information au client final est en revanche source d'interrogation. Doit-on miser sur une note synthétique ou sur une juxtaposition d'informations environnementales ? Doit-on proposer chaque résultat sur le produit ou miser sur deux niveaux de 115 lectureFUP avec 07/02/14 une étiquette 09: 06 Page1 assez simple et des données précises publiées sur internet pour les plus curieux ? Comme l'ont montré les désaccords des pionniers français, il paraît illusoire de trouver un consensus sur ces questions. 


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