La Ville de Paris livre une charte qui encadre et repense la logistique urbaine. Elle y fixe des objectifs et mise sur des projets opérationnels. Le second acte d'un accord passé avec les acteurs du secteur. « Un bilan a été tiré de la première. La nouvelle devait être plus opérationnelle, abordant des projets davantage portés par des partenaires et couvrant toutes les dimensions de la logistique urbaine », explique la spécialiste du dossier à la mairie. Plus participative, la nouvelle charte a été signée par 80 acteurs, transporteurs, chargeurs, opérateurs de flottes et gestionnaires de réseaux. Soit deux fois plus qu'en 2006. Nouveauté : elle se décline en seize groupes de travail, dont cinq pilotés par la ville. Pour mailler la capitale d'espaces logistiques et réorganiser les flux, élus et professionnels n'ont plus le choix et doivent accorder leurs violons. D'autant que l'essor du commerce en ligne et des supermarchés de proximité ne fait qu'accroître le flux de camions engorgeant les artères. La barre des 100 000 véhicules circulant chaque jour est presque atteinte. Pour contrer cette dérive, de nouvelles actions émergent, afin de sanctuariser par exemple les 9 000 places de livraison en offrant aux transporteurs et déménageurs la possibilité de les réserver. Autres pistes : dialoguer avec le petit commerce pour améliorer les bonnes pratiques, déployer un service de livraison à pied (déjà expérimenté sur un quartier) ou davantage explorer le potentiel de reconversion en espaces logistiques des parkings concédés, mais aussi des surfaces des bailleurs sociaux.