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ENERGIE

Comment encadrer la filière ?

LA RÉDACTION, LE 1er MARS 2014
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L'extraction des gaz de houille est envisagée sur plusieurs sites en Lorraine. « Et des demandes de permis d'exploration ont été déposées dans le Nord-Pas-de-Calais », ajoute Christophe Didier, directeur adjoint des risques sol et sous-sol à l'Ineris. Pour accompagner le développement de la filière, le ministère de l'Écologie a donc demandé à l'Ineris et au BRGM de fournir « un état complet des connaissances scientifiques disponibles sur l'exploitation de tels gisements, les techniques associées et leurs impacts ». Le gaz de houille est en fait du méthane piégé dans des gisements de charbon, le tristement célèbre grisou que craignaient tant les mineurs. Comme il n'existe pas en France de projet d'exploitation industrielle, les deux organismes se sont appuyés sur des recherches bibliographiques pour y trouver les retours d'expérience à l'international. Leur synthèse recense cinq points sensibles dans les trois catégories de risques étudiés : les risques accidentels, les impacts environnementaux et les nuisances. En tête de liste figure le risque de fuite, comme dans toute exploitation gazière. « Celui-ci est connu et maîtrisé, mais il est à prendre en considération afin qu'en cas d'accident, l'environnement et les populations n'en soient pas affectés », note Christophe Didier. Ensuite, il y a le risque de migration non maîtrisée de gaz vers la surface si le gisement est à faible profondeur. « Celui-ci ne devrait pas se présenter en France où les gisements de charbon sont situés à plusieurs centaines de mètres sous terre », poursuit-il. L'exploitation du gaz de houille peut nécessiter par ailleurs de pomper et de rejeter de grandes quantités d'eau. Se pose alors la question de leur traitement et de leur évacuation. « Cette difficulté se présente surtout lorsque la technique d'exploitation repose sur la fracturation hydraulique, poursuit le spécialiste de l'Ineris. Cette pratique est actuellement interdite en France, mais elle est utilisée par une large majorité des projets à l'étranger. » Le charbon étant naturellement plus fractionné que le schiste et se trouvant à des profondeurs moindres, des techniques d'exploitation alternatives permettraient de contourner ce risque. Dans le domaine sanitaire toujours, il est arrivé, dans des cas très rares principalement observés dans les Balkans, que lors des phases d'exploration et d'exploitation, la contamination des ressources en eau par des gaz toxiques ait entraîné des maladies telles que des troubles rénaux et thyroïdiens. « Des analyses des réserves d'eau seront donc à effec-tuer par précaution sur les sites afin d'éliminer d'office ce risque », prévient Christophe Didier. Reste la question de l'usage des sols. Les forages, même si plusieurs d'entre eux peuvent être regroupés sur une même plateforme, exigent de l'espace et des réseaux de pipeline. « Là encore, ce point sensible ne signifie pas qu'il est impossible d'exploiter le gaz de houille, mais plutôt qu'il faut anticiper les éventuels conflits avec l'urbanisation et l'environnement. » Aucune contrainte insurmontable ne semble donc s'opposer à l'exploitation du gaz de houille en France, même si l'Ineris et le BRGM soulignent le besoin d'études complémentaires. « Les recherches sur le charbon sont quasi nulles en France, déplore Christophe Didier. Nous avons donc des lacunes, notamment sur la connaissance des techniques d'exploitation et sur les interactions entre l'eau, le charbon et le gaz. » C'est pourquoi, estiment les deux organismes, il serait utile de lancer des programmes de recherche publique sur le sujet pour se préparer aux demandes de l'éventuelle filière française.


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