Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
ENERGIE

Les réelles perspectives du stockage français

LA RÉDACTION, LE 1er MARS 2014
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
En donnant sa vision de « la nouvelle France industrielle » en septembre dernier, le président de la République identifiait le stockage de l'énergie comme « un enjeu majeur ». La commission innovation présidée par Anne Lauvergeon en a aussi fait, peu après, l'une de ses « sept ambitions pour la France ». Dans un rapport publié en novembre, l'Ademe, l'ATEE (Association technique énergie énvironnement) et la direction générale de la Compétitivité de l'industrie et des services (DGCIS) ont cherché à évaluer les besoins et les perspectives de croissance du marché à l'horizon 2030. C'est l'électricité qui se taille la part du lion en matière d'énergie, dans un contexte de montée en puissance de la production intermittente. L'étude s'appuie ainsi sur trois hypothèses de pénétration des renouvelables. Dans le scénario médian de RTE, les besoins de stockage évolueront assez peu en journée. La demande est forte aux heures les plus ensoleillées. Si la puissance photovoltaïque reste en deçà de 20 GW, l'équilibre entre l'offre et la demande sera naturel. Si elle dépasse 30 GW, en revanche, ce qui est le cas dans le deuxième scénario de RTE et dans celui de l'Ademe, plus ambitieux encore, les pics de production nécessiteront de nouvelles capacités de stockage. Surtout si nos voisins suivent le même chemin. Quelle que soit l'hypothèse retenue, les besoins infra-hebdomadaires devraient, quant à eux, augmenter significativement, car les parcs éoliens voient leur production varier par cycles de plusieurs jours. Pas de panique néanmoins. « Le système électrique français apparaît avoir une bonne résilience à une introduction conséquente d'énergies renouvelables (jusqu'à 46 GW d'éolien et 33 GW de solaire) », d'après l'étude. D'ici à 2030, l'objectif n'est donc pas d'investir massivement, mais de se préparer à des objectifs plus ambitieux à long terme en accentuant la recherche. Le rapport propose de faire des DOM-COM le principal terrain d'expérimentation. Les projets lancés pourront y être rentables rapidement. « Un premier gisement de 200 à 400 MW est atteignable à court terme dans les zones non interconnectées françaises », souligne le document. Ces expérimentations grandeur nature devraient permettre à la filière de se développer pour être compétitive le moment voulu. Objectif : créer entre 8 000 et 25 000 emplois en fonction du scénario retenu et de la part de marché française. À noter que l'étude est plutôt optimiste, puisque cette part est évaluée entre 10 et 30 % ! À l'instar des volants à inertie et des batteries Li-Ion, les systèmes prometteurs ne manquent pas. L'option la plus rentable reste pourtant, sans conteste, la station de transfert d'énergie par pompage. La France dispose en la matière d'une capacité de 5 GW. Un chiffre qui pourrait encore augmenter de 1 à 1,5 GW à court terme, puis croître sensiblement à partir de 2030. « En dehors de contextes locaux particuliers », comme l'isolement ou la difficulté à renforcer le réseau, le stockage diffus et l'écrêtement de la production intermittente excédentaire s'avèrent « moins intéressants économiquement », insiste l'étude, qui met donc en garde contre un emballement que l'on voit parfois poindre dans certains discours. Mieux vaut, par exemple, miser pour le moment sur davantage de signaux prix (ce qui sera possible techniquement quand le parc de compteurs communicants sera installé) ou sur le pilotage des ballons d'eau chaude sanitaire des particuliers. Voire sur les véhicules électriques connectés.


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
Quels sont les coûts liés au risque climatique ?
Quels sont les coûts liés au risque climatique ?
Le réseau de chaleur Mans Nord Enr'gie alimente les projets Carbocage et Carbonagri
Le réseau de chaleur Mans Nord Enr'gie alimente les projets Carbocage et Carbonagri
35 % d’économies d’énergie réalisées depuis 2020 grâce à l'Energy Management
35 % d’économies d’énergie réalisées depuis 2020 grâce à l'Energy Management
Sace : Les disjoncteurs basse tension d'ABB célèbrent 90 ans d'innovation
Sace : Les disjoncteurs basse tension d'ABB célèbrent 90 ans d'innovation
TOUS LES ARTICLES ENERGIE
Les plus lus
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS