Thassalia, qui entrera en service à Marseille en janvier 2016, vient d'être présentée par Cofely, filiale de GDF Suez, comme « la première centrale française de géothermie marine ». Si Monaco et La Seyne-sur-Mer puisent déjà en Méditerranée pour leur climatisation, alors que Cherbourg et Dieppe se sont aussi jetés à l'eau, elle a pour elle d'être la plus importante, avec une capacité de 500 000 m², même si elle commence par 50 000 à 100 000 m². Située au cœur du quartier Euroméditerranée, elle alimentera des bâtiments emblématiques : Euromed Center, les gratte-ciel Les Quais d'Arenc, le futur Parc habité et Les Docks. GDF Suez veut donc en « faire une vitrine pour les clients internationaux venus en bord de mer » dans la cité phocéenne. La ville brille de ses plus beaux atours depuis, no tamment, l'ouverture du somptueux Mucem, lequel puise lui-même dans la Grande Bleue pour ses 15 000 m². Il en coûtera à GDF Suez 35 millions d'euros, dont 5 millions d'aides publiques diverses. Si « -70 % d'émissions de gaz à effet de serre, - 40 % en consommation d'énergie et - 65 % d'eau » sont annoncés, pas d'économies à attendre sur les mégawatts : « L'économie se fera sur la maintenance ». La boucle a aussi l'atout de « dégager de la surface dans les immeubles », précise-t-on. Et elle permet de « lutter contre les îlots de chaleur créés par les aéroréfrigé-rants ». Côté technique, « rien de révolutionnaire ». Cofely se contente de « déployer à très grande échelle, une technologie éprouvée en région parisienne ». L'eau extraite dans le port de Marseille servira à produire, à partir d'échangeurs et de pompes à chaleur, du froid et du chaud qui seront acheminés vers les bâtiments via un réseau de trois kilomètres, qui pourra être étendu.