Sur les 216 collectivités lauréates de l'appel à projets Tepos (territoires à énergie positive), une cinquantaine ont fait le déplacement en février à Paris. À la clé, 500 000 euros. Qui a fait le tri parmi les 528 dossiers déposés ? « Des communautés de travail régionales autour du préfet, des services de l'État, de nous et d'élus. Une façon plus efficace et transversale de travailler », répond Bruno Léchevin, président de l'Ademe. « Et qui apporte plus de réactivité, renchérit la ministre de l'Écologie Ségolène Royal. L'aide de 500 000 euros pourra être portée jusqu'à deux millions selon la qualité des projets. » Éolien, circuits courts, zéro phyto, éclairage public, petite géothermie… Tout y passe et leur extrême diversité rend cet appel à projets hors norme. Plus que des projets, c'est la dynamique, l'engagement, les multiples chantiers en cours qui sont soutenus via cette enveloppe attribuée à une dizaine de territoires par région, Midi-Pyrénées en tête avec dix-huit lauréats. « Leurs actions sont opérationnelles, rattachables à des programmes existants : service civique, défi familles à énergie positive, plateformes locales de la rénovation énergétique… Celles non retenues seront soutenues dans le cadre de contrats régionaux afin d'être prêts pour la seconde vague », motive la ministre. À la Fédération des parcs naturels régionaux, le président Jean-Louis Joseph calcule que « 80 % des PNR ont candidaté, avec l'accent mis sur l'autonomie énergétique et l'éducation à l'environnement ». Autres initiatives : s'appuyant sur le savoir-faire de Saft, le Grand Angoulême veut être pilote pour le stockage de l'hydrogène tandis qu'en Martinique (commune du Prêcheur), on vante les mérites de « zones décarbonées » interdites aux véhicules thermiques.