La société Citylogistics devait lancer, fin mars, son activité de livraison dans l'agglomération lyonnaise. Un centre de distribution urbaine (CDU) situé à Vaulx-en-Velin constitue la première pierre d'un réseau de logistique urbaine qui ambitionne d'ici à septembre de doubler son volume traité et de se doter d'un espace de livraison urbaine (ELU) à la Part-Dieu, avant la création d'un deuxième dans la presqu'île six mois plus tard. Les deux ELU offriront des relais supplémentaires, et des capacités de stockage, dans la gestion du dernier kilomètre. « Nous démarrons avec trois grands transporteurs, des messagers, qui prennent en charge des courses pour d'autres, explique Yves Guyon, cofondateur de Citylogistics avec Salvatore Alaimo, président du groupe Dimotrans. Mais nous comptons développer aussi notre activité en gérant le dernier kilomètre pour des plus petits clients qui, souvent, assurent eux-mêmes leurs livraisons, mais n'ont pas forcément des véhicules propres, adaptés à la ville. » « Livrer propre » en ville, à Lyon et Villeurbanne, c'est l'objet de Citylogistics, alors que la réglementation locale devrait bientôt restreindre l'accès aux véhicules trop anciens ou polluants. L'entreprise compte quinze salariés et possède déjà huit véhicules de 3,5 t et 19 t au gaz naturel compressé (GNC) ainsi qu'une Kangoo électrique avec prolongateur à hydrogène. Elle prévoit de massifier ses flux jusqu'à diminuer de 30 à 40 % le nombre de kilomètres parcourus, mais aussi de créer quatre autres ELU. Avant d'ouvrir, à l'horizon 2020, des relais de livraison fluviaux, voire d'utiliser le tram.