Cette association à laquelle adhèrent 555 collectivités est revenue le 3 septembre sur une annonce faite au printemps dernier par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal. Il était alors question de renforcer le fonds Chaleur et d'en doubler le budget pour qu'il atteigne plus de 420 millions d'euros. L'Ademe, qui distribue ces aides, a depuis réuni les partenaires de ce fonds pour réfléchir à de nouveaux modes de financements des réseaux de chaleur. Amorce semble satisfait de la voie prise. « L'important, c'est d'être plus incitatif et de créer un appel d'air, une forte mobilisation des collectivités, en aidant par exemple en 2016 à hauteur de 80% les études d'opportunité et de faisabilité de création de nouveaux réseaux ou d'extension de réseau », défend son délégué général Nicolas Garnier. Pour Messaoud Benfaid, qui suit ce dossier chez Amorce et dirige chez Dalkia les relations aux collectivités territoriales, le potentiel de développement des réseaux de chaleur est colossal en France. « Plusieurs voisins européens ont pris une longueur d'avance. En France, une cinquantaine de villes grandes ou moyennes n'ont pas de réseau de chaleur. Or sans ces équipements valorisant en zone urbaine plusieurs ressources, du bois-énergie à la chaleur de récupération, nous n'atteindrons pas à mon humble avis l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrit dans la loi de transition énergétique ».