Hikari comprend trois immeubles de bureaux, de logements et de commerces. L'ensemble devrait produire légèrement plus d’énergie (0,2 %) qu’il n’en consommera : 1523 MWh d’énergie primaire par an. Pour arriver à ce résultat, ses concepteurs ont joué sur plusieurs registres. L’architecte japonais Kengo Kuma a travaillé sur l’enveloppe des bâtiments et créé des failles dans les façades pour faire entrer davantage la lumière (hikari en japonais). Associé à ce projet dans le cadre d’un partenariat avec la Métropole de Lyon, l’agence publique japonaise Nedo, équivalent de l’Ademe, a fait appel à tout un arsenal de technologies avec le concours de Toshiba.Une centrale de cogénération à l’huile de colza et une centrale photovoltaïque couvrent 80% des besoins électriques et plus de 90% des besoins en chauffage. Le solde provient de panneaux photovoltaïques installés en toiture et sur les façades grandement vitrées des immeubles. La géothermie est mise à contribution pour le refroidissement via une machine à absorption, une pile à combustible qui produit de l’eau glacée à partir de la cogénération et du froid de la nappe phréatique. Ce dispositif couvre 80% des besoins en froid des 7500 m² de bureaux et 1000 m² de commerces. Pendant 18 mois, le Nedo suivra les performances de ces équipements et proposera d’éventuels ajustements techniques.
« Bouygues a été le premier à construire un Bepos, un bâtiment à énergie positive », soulignait cet été à Environnement Magazine Fabrice Bonnifet, directeur central développement durable du groupe Bouygues. « Nous travaillons désormais à l’échelle d’un îlot urbain avec Hikari à Lyon, notre première référence en matière de territoire à énergie positive. » Un projet illustrant la nouvelle approche systémique de Bouygues dans le développement urbain.VC/PT, avec TB