Le Conseil de Paris a adopté un schéma directeur d'eau non potable qui doit permettre d'ici à 2020 de rénover le réseau d'eau non potable, de diversifier ses ressources et ses usages pour un montant d'investissements de 60 millions d'euros sur six ans. Aujourd'hui, la consommation d'eau non potable atteint 300 000 m³ dont 99 % sont utilisés par les services municipaux. Le projet porté par Eau de Paris, la régie municipale parisienne, s'inscrit dans l'objectif d'adaptation de la ville au changement climatique. « La Seine pourrait perdre jusqu'à 30 % de débit, d'où la nécessité d'économiser la ressource et de réintroduire l'eau dans la ville pour lutter contre les îlots de cha-leur », explique Célia Blauel, la présidente d'Eau de Paris. Le réseau d'eau non potable parisien, qui date de 1860, est unique en France. Sa rénovation va concerner l'ensemble des équipements : trois usines de production, quatre usines de relevage, sept réservoirs, un château d'eau et 1 700 km de canalisations. Eau de Paris envisage également de diversifier son alimentation, aujourd'hui exclusivement assurée par la Seine et l'Ourcq. Elle réfléchit ainsi à l'emploi des eaux d'exhaure (parkings et métros), qui représentent un gisement de 27 000 m³/jour, ou encore à la récupération d'eaux pluviales et la réutilisation des eaux de vidange des piscines. Elle souhaite non seulement accroître les usages existants, notamment l'arrosage des espaces verts, mais aussi les élargir, en particulier au lavage des véhicules municipaux et privés comme ceux d'Autolib', de Vélib' ou de la RATP. Enfin, Eau de Paris travaille sur des projets de valorisation thermique du réseau. Trois réalisations sont déjà engagées, dont l'une sur la climatisation de l'hôtel de ville. DB