HyWay roule pour les hybrides à hydrogène
Comment favoriser le véhicule professionnel électrique ? En le combinant à un kit à hydrogène, parie le pôle de compétitivité Tenerrdis, qui coordonne le projet HyWay. Soit le déploiement de 50 véhicules utilitaires hybrides batterie-hydrogène, autour de deux stations de recharge d'hydrogène à Lyon et à Grenoble. D'un montant d'environ 4 millions d'euros, ce projet de dix-huit mois, démarré fin 2014, réunit notamment le CEA, Air liquide, McPhy Energy, Cofely services ainsi que Symbio Fcell, qui fabrique les kits de prolongation d'autonomie. Ces derniers ont déjà fait leurs preuves. En effet, la Poste les a testés durant le premier trimestre 2014 sur trois de ses Kangoo ZE électriques (Renault). Cette technologie consiste à ajouter un réservoir d'hydrogène et une pile à combustible, qui produit de l'électricité pour compléter la charge de la batterie. La première Kangoo ainsi équipée avait vu son autonomie passer de 160 à 320 km, avec un réservoir de 1,5 kg d'hydrogène. Autre avantage : le poids, trois fois plus léger que celui d'une batterie à énergie équivalente. Et la recharge ne dure que trois minutes. Par ailleurs, la chaleur qu'émet la pile à combustible est récupérée pour réchauffer l'habitacle, si bien que l'autonomie est identique en été et en hiver. l
Les bioraffineries poussent comme des champignons
Gazole ou essence, l'alternative aux carburants fossiles se prépare. Plusieurs projets sont en cours. À Libourne, en Gironde, Fermentalg construit sa première unité industrielle de production de micro-algues selon le procédé de mixotrophie à dominante hétérotrophe. Dotée de deux réacteurs de 80 m3 , cette unité de 20 millions d'euros devrait recevoir les souches algales début 2016. Elle produira notamment des biopolymères et des huiles dans le cadre du programme Trans'Alg sur la chimie verte. Fin 2012, l'entreprise avait montré que le gazole fabriqué à partir de son procédé est conforme aux normes en vigueur, sans aucune adapta-tion du moteur. Par ailleurs, Global Bioenergies a livré, en mars dernier, à son partenaire Audi le premier lot d'isooctane bio-sourcé – un composé de l'essence – fabriqué à partir de son isobutène produit par voie fermentaire. Installé dans les locaux d'ARD, dans la bio-raffinerie de Pomacle-Bazan-court dans la Marne, ce pilote a une capacité globale est de 10 t/an. « Notre objectif est de fournir une alternative biosourcée à des intermédiaires chimiques aujourd'hui issus du pétrole », souligne Marc Delcourt, P-DG de Global Bioenergies. Le procédé est basé sur la mise en œuvre de bactéries E.Coli modifiées qui produisent un composé gazeux, ce qui supprime les étapes d'extraction habituelles en milieu liquide et évite l'intoxication de la culture par l'accumulation du produit. Enfin, le programme Pro-cethol 2G, porté par Futurol, est en voie d'industrialisation avec la construction d'une unité de prétraitement en 2016. L'objectif est de produire du bioéthanol de seconde génération, à partir de ressources végétales non alimentaires. l
Le transport froid verdit
Ce sont de véritables réfrigérateurs autonomes et mobiles qu'a mis sur le marché l'entreprise française Coldway, grâce à une innovation technologique en thermochimie. Qu'il s'agisse de produits médicaux ou de denrées alimentaires, la gamme Roll (350 à 900 l) complète les caisses (35 à 135 l) et conteneurs (160 à 2 000 l) Alcatherm pour le transport des produits à température constante pendant vingt-quatre à quarante-huit heures. La gamme couvre désormais des températures contrôlées entre 2 et 20 °C. Le procédé utilisé est issu des travaux du laboratoire CNRS Promes, à Perpignan. Il repose sur l'évaporation d'ammoniaque liquide (qui crée du froid) venant se fixer sous forme de gaz sur des sels (en générant de la chaleur). Ce système réutilisable à l'infini, silencieux, ne nécessite ni pièces en mouvement ni consommables ni branchement électrique. Par ailleurs, le transporteur Carrier équipe les nouveaux produits de ses gammes frigorifiques Aquasnap (160 à 520 kW de puissance) et Aquaforce (500 à 1 750 kW) d'une technologie maison brevetée. Baptisée Greenspeed, elle réduit les consommations de fluide et d'énergie jusqu'à 30 %. Le secret : adapter au plus juste la vitesse des différents équipements des refroidisseurs en fonction des consignes de l'utilisateur et des informations thermiques extérieures. l