Comwatt économise l'électricité par les deux bouts
Séduisante par sa simplicité, l'autoconsommation de l'électricité photovoltaïque, dans les faits, est peu développée : un petit nombre d'équipements fonctionnent à l'heure où les panneaux photovoltaïques produisent de l'électricité. « Un particulier ne peut consommer que 20 à 30 % de sa production », confirme Roger Garrivier, cofondateur de Comwatt, qui se propose de gérer activement les consommations électriques d'un bâtiment. Cette solution logicielle combinée à une batterie de capteurs et d'actionneurs, baptisée IndepBox Power, est indépendante des équipements (panneaux voltaïques, onduleurs, etc.). L'idée est de forcer la consommation des équipements électriques quand l'énergie est disponible : lancer les cycles du lave-vaisselle, du lave-linge, l'accumulation de chaleur par le ballon d'eau chaude, etc. De quoi réduire jusqu'à 70 % la consommation d'électricité, selon Comwatt. l
Le bois massif à la française
Du CLT (Cross laminated timber ou « bois lamellé croisé ») de hêtre PEFC ou de bambou FSC. C'est l'idée qui a permis à la jeune entreprise Lineazen d'entrer sur le marché de la construction en bois. « Ce sont des caissons structurels intégrant notamment isolants, pare-pluie, pare-vapeur ou bardage, préfabriqués dans notre usine mosellane. Par rapport à l'ossature en bois ou au poteau-poutre, ces prémurs présentent l'avantage d'être autoporteurs, ce qui rend possible la construction de bâtiments de trois à huit étages, voire plus », explique Olivier Kracht, président de la PME. Le système est protégé par deux brevets et est en cours d'évaluation par le CSTB. Le procédé de fabrication offre la possibilité d'ajouter de l'épaisseur d'isolant à moindre coût (2 euros le mètre carré), tandis que le hêtre et le bambou apportent une plus grande résistance mécanique. « Dans l'Hexagone, nous privilégions le hêtre afin de développer une filière solide Ce dernier est 20 % plus résistant que l'épicéa, traditionnellement utilisé en CLT », précise l'entrepreneur. Le produit affiche par ailleurs des performances acoustiques intéressantes, avec 43 dB d'affaiblissement dans sa configuration basique. En coût global, la solution reviendrait moins cher qu'un CLT classique. l
Parex Group développe l'ITE par aérogels de silice
Après quatre ans de recherche, Parex Group a finalisé l'application de son enduit isolant pour le bâtiment. Il est testé pendant un an sur la plateforme Incas du CEA-Ines au Bourget-du-Lac, en Savoie. Cet enduit projeté selon les méthodes traditionnelles fait appel aux aérogels de silice fabriqués par Enersens, filiale du chimiste PCAS, qui l'a développé avec l'École des mines Paris-Tech. Parex Group a, quant à lui, développé l'enduit minéral, composé d'une matrice hydraulique adjuvantée. La formulation obtenue présente une conductivité thermique de 0,028 W/m.K (contre 0,034 pour la laine et 0,036 pour le polystyrène). D'après les tests de laboratoire, cet enduit résiste au feu, est pérenne, et perméable à l'humidité. l
Lafarge commercialise son béton à faible empreinte carbone
Lafarge et son partenaire Solidia Technologies ont finalisé le développement d'un ciment doté d'une empreinte carbone 70 % moins importante que les ciments traditionnels. Ce ciment est obtenu grâce à des proportions différentes de calcaire et de silice, et à une température comprise entre 1 200 et 1 250 °C (contre 1 450 °C habituellement) au moyen d'une réaction chimique alternative qui génère moins de CO2 . Mélangé ensuite avec du sable et des granulats, le ciment Solidia durcit par carbonatation (injection de CO2 au lieu d'eau) et se transforme en béton, dans les installations habituelles. Le béton atteint sa résistance maximale en moins de vingt-quatre heures, contre vingt-huit jours pour du béton fabriqué à partir de ciment Portland ordinaire. Ce ciment sera commercialisé par Lafarge, d'abord en Amérique du Nord et en Europe, pour la fabrication de pavés, de tuiles et de blocs. l