L'offre est nommée « iEar ». Elle ne sera lancée qu'en novembre à l'occasion du congrès organisé par l'association européenne de l'industrie éolienne (Ewea). Mais le bureau d'études Venatech en a donné un aperçu le 13 octobre lors d'un atelier sur l'innovation au service des énergies renouvelables du salon World Efficiency. Cette nouvelle offre vise à améliorer les études acoustiques des parcs éoliens. Traditionnellement, une étude acoustique pour un parc éolien dure « 7 à 10 jours avec des cycles de marches-arrêts des turbines », présente Jérémy Schild, responsable du développement éolien de Venatech. Par ailleurs, l'étude classique débouche sur « un plan de bridage des machines qui est relativement statique ». Cette méthode entraîne des baisses du productible des fermes éoliennes. Pour réinventer la mesure acoustique, Venatech s'est fixé un triple objectif. D'abord, éviter les cycles marches-arrêts des machines. Ensuite, réaliser des mesures pour toutes les périodes : l'été, l'hiver, le jour, la nuit… Enfin, s'assurer que le parc éolien puisse réagir en temps réel en fonction des conditions acoustiques mesurées.Au final, iEar se compose d'un micro associé à une antenne acoustique. Jusqu'à présent, cette antenne était utilisée dans des applications militaires. Ici, elle va envoyer les données de mesure à un serveur informatique et à un boîtier raccordé au système de supervision des éoliennes. Le rôle de l'antenne est double : la mesure acoustique et la localisation spatiale de chaque machine. « L'outil permet de détecter et de discriminer l'ensemble des sources sonores présentes dans l'environnement et de déterminer la contribution de chaque éolienne », résume Jérémy Schild. Le système a une portée d'environ 1 kilomètre. « Nous conseillons d'en installer deux par parc éolien. Ou plus précisément un par vent dominant. » Le coût d'installation du dispositif est nul pour l'exploitant. Venatech compte se rémunérer par le partage des gains financiers réalisés en optimisant le productible éolien.TBLe site de Venatech