Un an lui aura suffi. Fondée officiellement en juin 2015, la SAS Vercors Soleil se prépare à installer les panneaux solaires de ses centrales villageoises. Ce projet est porté par des citoyens du Vercors. A l'origine, il découle d'un programme porté par l'ex-Région Rhône Alpes depuis 2010 et par Rhône Alpes Énergie Environnement. Dans ce cadre, plusieurs projets de centrales villageoises ont déjà vu le jour. A commencer par celui du village des Haies, qui a débouché sur le projet Smap de « smart grid » en milieu rural.81 actionnairesVercors Soleil bénéficie du retour d'expérience de ses prédécesseurs. Dans le cadre du parc naturel régional du Vercors, un groupe de 17 personnes personnes s'est constitué pour créer en 2015 cette SAS. Plusieurs d'entre eux avaient déjà équipé leur propre maison de panneaux solaires. Ils ont voulu aller plus loin et ont entraîné d'autres citoyens et des collectivités locales dans leur sillage. La SAS Vercors Soleil réunit aujourd'hui 81 actionnaires pour un capital de 55000 euros, dont la commune de Saint-Martin en Vercors et la communauté de communes dont elle dépend. Vercors Soleil s'est constituée suivant un montage coopératif où chaque actionnaire possède une voix lors des votes.Une aide de la Région ?L'objectif est d'équiper 18 toits, dont 10 bâtiments publics, de centrales photovoltaïques pour une capacité totale de 165 kWc. L'ensemble devrait produire 180 MWh d'électricité par an. L'installation des panneaux doit débuter à l'automne 2016. L'électricité sera injectée sur le réseau dans le cadre du dispositif d'obligation d'achat. Chaque projet bénéficiera du tarif pour les centrales intégrées au bâti de puissances inférieures à 9 kWc. L'idée sera ensuite de réinvestir les bénécices dans d'autres centrales d'énergies renouvelables, solaires ou non, et dans la sensibilisation aux économies d'énergie. Le budget total prévu atteint 450.000 euros. Vercors Soleil espère obtenir une aide financière de la Région, sinon elle devra réduire le nombre de toits équipés. Pour le reste, elle comptera sur ses fonds propres et des prêts bancaires. Pour l'instant, elle a décidé de ne pas faire appel à des fonds citoyens comme Énergie Partagée, ni à des plateformes de financements participatifs, à cause des taux d'intérêt demandés.Thomas Blosseville