« Esprit de Paris es tu là ? », interroge la fondation Nicolas Hulot (FNH) dans un communiqué. Après le WWF, c'est au tour de FNH de braquer les projecteurs sur les dirigeants des pays les plus riches. Le G20 se réunit en effet ces 4 et 5 septembre « alors que la crise climatique s’amplifie », alerte la fondation. L'ONG veut imposer le climat au menu des discussions. En particulier, la ratification de l'Accord de Paris, adopté lors de la COP21.Mais pas seulement. FNH attend plus encore. « Si la ratification de l’accord de Paris est une étape nécessaire, avec l’objectif toujours réaliste d’une entrée en vigueur d’ici la fin de l’année sous l’impulsion de la Chine et des USA, la fondation Nicolas Hulot attend principalement des pays du G20, qui représentent 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, qu’ils s’engagent dans des actions concrètes. »Parmi les priorités, pourquoi ne pas supprimer d'ici à 2020 les subventions aux énergies fossiles ? « Il sera impossible de limiter le réchauffement à 1,5°C si le G20 continue de consacrer 450 milliards de dollars par an au soutien des énergies fossiles », insiste FNH. « L’Europe, qui a déjà pris un tel engagement, doit convoquer l’esprit de Paris pour en faire un objectif commun à tous les membres du G20. » La fondation conteste aussi les traités de libre-échange en négociation, comme le Ceta entre l’Europe et le Canada « qui contient de nombreuses dispositions climaticides ».Ces derniers jours, une rumeur circulait : le président américain Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping allaient ratifier l'Accord de Paris. Mais sans attendre, le mouvement 350.org a prévenu : « Alors que le son de cloche global est à la célébration de l'accord, rappelons qu’il y a encore un écart dangereux entre ce que les gouvernements signent, ce qu'ils font, et la véritable ambition nécessaire pour éviter les pires impacts du changement climatique ».Thomas Blosseville