Elles deviennent « incontournables ». Stationnaires ou embarquées, les solutions de stockage s'imposent dans le paysage de la transition énergétique. « Le marché mondial s'envole », signale l'institut Xerfi dans une nouvelle étude. D'après son analyse, après un bond de 50 % à 1,85 GW en 2016, les capacités mondiales de stockage stationnaire par batterie devraient être multipliées par 6,5 d'ici à 2020. Elles atteindront alors 12 GW. Autre marché, les ventes de batteries pour véhicules vont progresser de 60 % par an dans le même temps. « Pour s'établir à 140 GW, contre 21,5 GW en 2016 », pronostiquent les experts de Xerfi. Mais la France pourrait ne pas pleinement profiter de cette dynamique. « Il faut dire que son système électrique montre une très bonne résilience, laquelle se traduit par des besoins plus limités », estime l'institut. Sa conclusion : la compétition s'annonce particulièrement délicate pour les acteurs français situés en amont de la chaîne de valeur. « C'est notamment le cas de Schneider Electric, qui s'attaque au marché très concurrentiel du stockage pour l'autoconsommation. C'est également vrai pour les fabricants de batteries (Saft, Forsee Power, etc.), confrontés à la concurrence des géants asiatiques. »Mais les industriels français ne se cantonneront pas nécessairement au seul marché hexagonal. Ils sont même parfois déjà bien actifs ailleurs dans le monde. Ainsi, suite à cette étude, Saft précise à Environnement Magazine la répartition de son chiffre d'affaires : 35% en Amérique du Nord, 32% en Europe et 33% dans la région Moyen-Orient, l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine. Un positionnement idéal pour bénéficier du décollage du marché ?Thomas Blosseville