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ENERGIE

« Pour un prix du carbone robuste, élevé et prévisible », Antoine Frérot, Veolia

LA RÉDACTION, LE 7 NOVEMBRE 2016
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Pourquoi se doter d'un prix interne du carbone ?La finance est tout sauf neutre dans la lutte contre le changement climatique ! Elle possède un très grand potentiel pour inciter les acteurs économiques à diminuer leurs rejets de gaz à effet de serre.Or aujourd’hui, polluer ne coûte rien ; dépolluer coûte cher. Autrement dit, le système financier actuel est incompatible avec l’objectif de limiter à 2 °C le réchauffement climatique. De fait, aucune des nombreuses solutions « anti-CO2 » existantes ne sera diffusée à vaste échelle, sans que soit fixé un prix du carbone, dissuasif pour les pollueurs et incitatif pour les dépollueurs. C’est pourquoi nous avons voulu prendre les devants, en instaurant un prix du carbone au sein de notre Groupe.A plusieurs reprises, j’ai appelé la communauté internationale à établir un prix du carbone robuste, prévisible et suffisamment élevé, afin de rendre les technologies à bas-carbone rentables, d’orienter davantage les financements vers elles et de hâter ainsi leur généralisation. Définir un prix pour nos propres émissions de CO2 est le pendant logique, interne à notre entreprise, de ce plaidoyer pour une redevance sur le carbone.Comment est-il fixé ? Par qui et comment est-il utilisé chez Veolia ?L’approche de Veolia consiste à introduire un prix du carbone dans ses modèles économiques, là où des systèmes de tarification du carbone existent ou vont entrer en vigueur. Pour les activités déjà soumises au marché européen de permis d’émissions, nos unités sont invitées à intégrer, dans leur plan à 5 ans, les prévisions sur les prix du carbone, qui sont établies par notre Direction Marché et Energie. Cette procédure rend plus objective et plus fine notre analyse des risques, des coûts et des opportunités liés aux rejets de CO2 provenant de nos activités existantes, et, en conséquence, nous permet de mieux les gérer.En parallèle, Veolia a fait de la valorisation financière des émissions de CO2 un des critères d'évaluation de ses projets futurs et d’arbitrage entre ses investissements. Pour cela, nous avons retenu, à l’horizon 2030, un prix interne proche de 30 € par tonne de CO2. Si ce prix est virtuel, les décisions d’investissement auxquelles il conduit – avec d’autres critères, bien entendu – sont par contre bien réelles !Cette démarche a été rapidement déployée au sein de notre Groupe et a rencontré des acteurs convaincus, à tous les niveaux de notre organisation. Elle s’est accompagnée d’une nette amélioration des compétences de nos équipes dans la gestion du risque carbone.Comment le prix interne du carbone influence-t-il les métiers de Veolia ? Nos métiers sont diversement touchés par cette mesure : l’eau l’est peu, les déchets davantage, l’énergie beaucoup. Son impact varie également en fonction des territoires où nous sommes implantés et selon le type de client, municipal ou industriel, auquel nous apportons nos services.Au lendemain de l’Accord conclu à Paris lors de la COP 21, nous avons créé une Task Force « Stratégie et Climat », qui a été placée sous la responsabilité d’un membre du Comité Exécutif de Veolia. Un de ses rôles est d’anticiper et de préparer la mise en œuvre de cet accord, dans les pays où notre Groupe est implanté. Ce prix interne du CO2 est un des leviers d’action que nous avons sélectionnés, pour décliner, sur le terrain, notre politique de réduction des rejets de gaz à effet de serre.Pouvez-vous donner un exemple concret de projet ou d'investissement sur lequel le prix interne du carbone a eu un impact ???Cette démarche est récente et nous sommes encore en période d’expérimentation. Toutefois, elle a été employée avec succès sur divers projets d'acquisition en Amérique Latine, tels que des centres d’enfouissement des déchets. Elle est également en cours de test en Europe centrale et orientale, où notre Groupe gère de grandes centrales de production de chaleur et d’électricité.Se doter d’un prix du carbone revient ni plus ni moins à appliquer le principe pollueur-payeur aux gaz à effet de serre. Il ne fait aucun doute que, de même que pour les eaux usées et les déchets, cette approche se montrera efficace pour réduire les rejets de CO2.


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