Haut de 20 mètres pour un volume de 1 000 m³, l'ouvrage de stockage d'énergie thermique qui s'élève sur ce campus brestois ne se rate pas en pleine ville. S'il innove, c'est surtout en étant le premier du genre à être implanté près du point de consommation, et non près du point de production de la chaleur. Sa construction entamée il y a un an par Éco Chaleur Brest, pour un coût estimé à 1,5 million d'euros, vise à optimiser le réseau de chaleur brestois exploité par cette filiale de Dalkia et de Sotraval.L'ouvrage consiste en un vaste réservoir d'eau chaude, baptisé « miroir des énergies » par son architecte, et permet d'intégrer un stockage de chaleur d'appoint à proximité de l'université de Bretagne occidentale, où la demande en chauffage est forte en début de semaine et pèse malgré des précautions prises sur le budget de l'établissement (25 000 euros par semaine). L'eau du réservoir est chauffée par une unité de valorisation énergétique des déchets (Uved) située à proximité. Le matin la tour restitue cette énergie, lors de la demande de pointe, ce qui doit éviter de faire appel aux chaufferies au gaz. La production attendue est de 2 500 MWh/ an. De quoi alimenter 400 logements.Morgan Boëdec